« C’est vrai que ça me révolte » : la suppression de jours fériés jugée contraire à ses valeurs par une députée macroniste

« Je ne défends pas une mesure de suppression de jours fériés, je suis contre cette suppression de jours fériés. C’est extrêmement clair parce que c’est contraire à mes valeurs », a déclaré l’élue du Nord sur Europe 1.
Le Premier ministre a pourtant invité syndicats et patronat à engager dès la rentrée une négociation visant à retirer le « caractère férié de deux jours » – qui pourraient être le lundi de Pâques et le 8-Mai – afin d’abonder le budget de l’État de plus de 4 milliards d’euros dès l’an prochain.
« On a besoin de faire rentrer de l’argent dans les caisses, mais ça veut dire qu’il faut remettre plus de personnes à l’emploi », a objecté Violette Spillebout, pour qui « ce n’est pas sur les travailleurs qu’il faut faire peser l’effort national ».
« Ces jours fériés, c’est un très mauvais signe du gouvernement, parce que c’est comme une marque de défiance envers ceux qui paient le plus aujourd’hui. C’est vrai que ça me révolte », a-t-elle ajouté.
Pour faire des économies, la députée du groupe Ensemble pour la République a défendu, à l’instar de son leader Gabriel Attal, une nouvelle réforme de l’assurance chômage « qui rende encore plus contraignante l’accès aux indemnités et accompagne encore plus fortement […] vers le retour à l’emploi ». Sur ce sujet, l’ex-socialiste désormais proche de Gérald Darmanin est sur la même ligne que François Bayrou, qui a demandé aux partenaires sociaux une autre négociation avec un objectif de 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies dès 2026.
SudOuest