Club Med : comment Henri Giscard d’Estaing en est venu à acter sa «révocation de fait»

C’est maintenant à lui de faire ses valises. Et ça ne devrait pas être pour se rendre dans l’un des 63 «resorts» que détient le groupe Club Med à travers le monde. Après plus de vingt ans à la tête du fleuron français du tourisme, qui célèbre ses 75 ans cette année, Henri Giscard d’Estaing, 68 ans, a acté mercredi 16 juillet «sa révocation de fait», au terme d’un désaccord avec l’actionnaire unique depuis 2015, le conglomérat chinois Fosun.
Dans une lettre manuscrite adressée à ses «chers GO [gentils organisateurs, ndlr], chers GE [gentils employés], chers collègues du Club Med», le fils de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing fait part avec amertume de la décision de l’actionnaire principal : «Fosun a décidé de nommer un nouveau président du Club Med. Je voulais l’accompagner en lui transmettant progressivement mon rôle : ce n’est pas ce qu’ils ont décidé.»
Celui qui a répété à l’envi qu’il n’avait pas «vocation à l’éternité» était pourtant investi dans le processus de désignation de son successeur. Mais Fosun lui aurait coupé l’herbe sous le pied en arbitrant entre les deux finalistes sans le consulter. Sans être confirmé officiellement par le groupe, le nom de son remplaçant, qui a quitté ses précédentes fonctions dès le 7 juillet
Libération