Dans un discours aux armées, Emmanuel Macron va fixer de nouvelles ambitions de défense face aux menaces

"Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses", a défendu le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en amont de cette prise de parole.
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C'est la traditionnelle allocution aux armées, à la veille de la fête nationale. Emmanuel Macron va s'exprimer, dimanche 13 juillet au soir, sur les "efforts de défense" à consentir face à l'aggravation des menaces et un ordre mondial déliquescent. Dans les jardins du ministère des Armées, à l'Hôtel de Brienne, le chef de l'Etat fera des "annonces majeures", selon l'Elysée. Avant cette prise de parole, le ministre des Armées a défendu : "Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes, nous sommes là pour les documenter et y apporter des réponses", a déclaré Sébastien Lecornu auprès de La Tribune dimanche.
Pour préparer les esprits, le chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces dans une rare conférence de presse, quelques jours après une autre intervention inédite à la télévision du patron de la DGSE, le service de renseignement extérieur, Nicolas Lerner. Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qui doit être publiée ce dimanche, le plus haut gradé français a évoqué la menace "durable" de la Russie contre les pays européens, le désengagement américain, l'Ukraine où "se joue (...) aussi la place des pays européens dans le monde de demain", la désinformation et les attaques hybrides ou encore la lutte contre le terrorisme. Face à cela, "faire le dos rond" ne résoudra rien, selon lui, "il faut qu'on intègre qu'on est bien face à un changement de référentiel stratégique".
Sébastien Lecornu a, de son côté, défendu un modèle de défense autonome : "Si on ne veut dépendre de personne, cela passe forcément par un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel", selon lui. Début juillet devant les sénateurs, il a esquissé des pistes d'efforts : défense sol-air, munitions, moyens de guerre électronique ou encore le spatial, où l'Europe est en risque de "décrocher". "Ce qui nous préoccupe le plus et crée un besoin budgétaire nouveau, ce sont les ruptures technologiques" (IA, quantique, furtivité des avions...), a-t-il affirmé à la Tribune dimanche.
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