Décryptage. Influenceurs, salons… comment les départements ruraux cherchent à attirer les touristes

« L’Ariège est une terre des traditions, d’authenticité, surtout de nature préservée », récite début juin un des trois « moustachus » sur son compte Instagram « les moustachus en vadrouille », fort de 143 000 abonnés. Il faut regarder la description de la vidéo pour découvrir la mention « collaboration commerciale ». Pour les départements ruraux comme l’Ariège, faire appel à des influenceurs est un moyen comme un autre de faire la promotion touristique de leur territoire. Ils sont nombreux à y avoir recours. Ces derniers mois, les « moustachus » sont ainsi passés par l’Aude, l’Orne et le Gard.
« On les accueille sur le territoire, on définit le programme avec eux et on leur permet de découvrir le territoire en immersion. En contrepartie, ils nous font des stories , nous mettent à disposition des photos et des images et les relaient sur leur communauté », explique Alice Dehureaux, directrice de Creuse Tourisme.
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Ce partenariat s’intègre au sein d’une stratégie de communication plus large. « Il y a des salons, des campagnes d’affichage, beaucoup de travail sur les réseaux sociaux avec des influenceurs. Notre stratégie s’est aussi appuyée sur Tèrra Aventura, qui est un géocaching [une chasse aux trésors moderne à l’aide d’un GPS, NDLR] : on a créé des événements, développé la notoriété auprès de la communauté de joueurs et ça nous a ramené une clientèle », liste Alice Dehureaux. Le budget annuel des opérations de communication et de marketing de Creuse Tourisme s’élève à 180 000 euros.
« On n’a pas les moyens de territoires très très touristiques. Mais on essaie d’être malins à défaut d’avoir de gros budgets », explique de son côté Salima Benichou, directrice de Mayenne Tourisme. L’agence fait elle aussi appel à des influenceurs et est présente sur des salons.
Mais le gros de la communication se fait par le biais d’une campagne d’affichage, qui débute en mars et est diffusée jusqu’à fin août dans plusieurs grandes villes, et au-delà sur les réseaux sociaux. Avec le slogan « et si c‘était ça le vrai luxe ? », le département a voulu cette année valoriser « la notion d’espace, de prendre du temps et de passer du temps avec ses proches dans un cadre de nature et en toute simplicité », explique Emilie Blanchet, responsable du pôle communication de Mayenne Tourisme. Le coût de cette campagne s’élève à 110 000 euros… Mais cette année, le département a décidé de se donner les moyens de ses ambitions, et prévoit une deuxième campagne en fin d’année. Objectif : « Donner à voir toute l’offre du territoire pour les fêtes de fin d’année. »
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Car derrière l’aspect touristique, se cache aussi, pour ces territoires ruraux, un enjeu majeur : l’attrait de nouveaux habitants. « La dépense moyenne par touriste et par jour est autour de 45 euros, donc ce n’est pas négligeable. C’est un enjeu économique mais c’est aussi un vecteur d’attractivité et un enjeu d’installation de nouvelle population », confirme Alice Dehureaux.
« Le tourisme est un pilier comme domaine d’attractivité. N’importe qui peut être touriste : un futur étudiant, un futur entrepreneur, un futur médecin. Le tourisme, c’est la meilleure façon de découvrir un territoire et quand on le découvre dans de bonnes conditions, on se dit pourquoi pas y vivre ? C’est l’accroche la plus positive qu’on peut avoir avec un territoire », abonde Salima Benichou.
Le Bien Public