En Belgique francophone, il n’y aura bientôt plus qu’un grand groupe de presse

À eux deux, les éditeurs de “La Libre Belgique” et du “Soir” détiennent l’essentiel de la presse papier en Belgique francophone. Ils viennent d’annoncer leur volonté de fusionner. Or cette situation de monopole pose de sérieuses questions pour la pluralité des médias et l’indépendance de l’information.
“L’idée d’une fusion était dans les tuyaux depuis un moment, voilà qu’elle est confirmée : les groupes Rossel et IPM vont associer leurs activités, dans le but affiché d’assurer l’avenir de la presse quotidienne [belge] francophone”, résume Het Laatste Nieuws. On va donc vers une situation de “monopole”, souligne le quotidien flamand, puisque “IPM et Rossel représentent à eux deux quelque 94 % du marché” de la presse papier.
Pour rendre compte de la nouvelle dans cette revue de presse, difficile en effet de s’appuyer sur un journal belge francophone qui ne soit pas concerné. Comme le résume le média public RTBF dans cette infographie, outre leurs têtes de pont que sont les quotidiens La Libre Belgique (IPM) et Le Soir (Rossel), ces deux entreprises de propriété familiale détiennent, directement ou via des partenariats, l’essentiel de la presse quotidienne, ainsi que des revues, des chaînes de télé et des stations de radio.
Comme annoncé dans un communiqué, diffusé lundi 23 juin, Rossel, détenu par les familles Hurbain, Marchant et Defourt, “absorbera les journaux et magazines d’IPM”, résume la RTBF. De son côté, IPM, aux mains de la famille Le Hodey, “entrera au capital de Rossel à concurrence de 10 %”. Ce dernier “pèse en effet
Courrier International