En Indonésie, le plan pour la transition énergétique fait la part belle au charbon et au gaz
Dans un archipel où près de 70 % de l’électricité provient toujours du charbon, le nouveau plan national pour l’approvisionnement électrique devait marquer un tournant. Mais la presse locale se montre critique quant aux solutions avancées, qui s’apparentent plutôt à un statu quo.
“Même plan, nouvelles excuses”, titre le quotidien de l’archipel le Jakarta Post à propos du très attendu plan décennal pour le secteur électrique (RUPTL 2025- 2034). Présenté comme une feuille de route verte, ce document stratégique reste selon le quotidien “loin de répondre aux attentes”. À la fin de 2024, les énergies renouvelables ne représentaient encore que 14 % du mix énergétique indonésien, bien en deçà de l’objectif initial de 23 % fixé pour 2025. Et si le plan affirme que 76 % des 42,6 GW de nouvelles capacités construites d’ici à 2034 seront renouvelables, il consacre toujours une large portion à des centrales à charbon et à gaz.
Pour Republika, ce plan envoie des “messages contradictoires” aux investisseurs, alors même que le président Prabowo Subianto promettait lors du G20 au Brésil une sortie des énergies fossiles d’ici à 2040. The Conversation tire la sonnette d’alarme :
“Loin d’accélérer sa transition, l’Indonésie semble faire marche arrière face à l’urgence climatique.”
Déjà vu
Les projections sous-tendant le plan se fondent sur une hypothèse de croissance économique de 8 % d’ici à 2029, supposée entraîner une forte hausse de la demande électrique. Or, depuis vingt ans, ces prévisions se sont révélées largement
Courrier International