États-Unis : en grève pour la reconnaissance de leur travail, les ouvriers de Boeing demandent le soutien d’élus

Dix jours après le début de la grève chez Boeing, les syndicalistes demandent le soutien des élus. Cette mobilisation se déroule sur les sites de Boeing à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et de Mascoutah dans l’Illinois. Les usines fabriquent notamment des avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.
Les syndicalistes des machinistes IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) ont adressé, mercredi 13 août, des lettres aux représentants et sénateurs du Missouri.
« Nous vous demandons respectueusement de nous rejoindre pour soutenir cette main-d’œuvre hautement qualifiée, dont le rôle est d’une importance vitale », a écrit l’organisation syndicale dans des lettres adressées aux représentants et sénateurs du Missouri, qualifiant la dernière offre de Boeing de « médiocre ».
Dan Gillian, vice-président de la division Air Dominance chez Boeing, s’est étonné : « Nous sommes surpris que la direction internationale d’IAM qualifie notre offre de ‘médiocre’, alors qu’elle l’avait saluée comme un accord ‘historique’ qu’elle a approuvé il y a seulement trois semaines ».
Pourtant, la mobilisation s’inscrit dans un contexte particulier. La veille du début de la grève, quelque 3 200 membres du District 837 du syndicat IAM avaient de nouveau rejeté, dimanche 3 août, la proposition révisée d’un nouveau contrat d’entreprise.
La proposition initiale de Boeing, rejetée une semaine plus tôt, comprenait notamment une hausse des salaires de 20 % sur quatre ans et plus de congés. La nouvelle offre prévoyait une hausse de 40 %, selon Boeing.
Le syndicat avait prévenu que si aucun accord n’était trouvé dans les sept jours, la section 837 d’IAM pourrait déclencher une grève.
Par ailleurs, à l’automne 2024, une grève historique avait été déclenchée dans les usines de production des avions commerciaux de Boeing dans le nord-ouest des États-Unis, impliquant environ 33 000 travailleurs.
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