«France Inter ou BFMTV, il faut choisir» : les syndicats de Radio France s’opposent au cumul des fonctions de Benjamin Duhamel
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Pour les salariés de Radio France, ça ne passe pas. La Société des journalistes de l’entreprise publique et six syndicats se sont élevés contre le cumul à la rentrée, par Benjamin Duhamel, de l’animation d’une tranche dans la matinale de France Inter et de celle d’une émission sur BFMTV, le sommant de choisir. Interrogée, jeudi 5 juin, par l’AFP, la direction de France Inter n’a pas souhaité réagir.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la SDJ, la Société des producteurs et productrices de France Inter (SDPI) ainsi que CGT, CFDT, FO, SNJ, Sud et Unsa de Radio France dénoncent «un mélange de fonctions, l’une dans un groupe de médias privé (RMC BFM) et l’autre sur notre radio de service public».
Le journaliste politique va mener une interview chaque matin sur France Inter, sur le créneau jusqu’alors occupé par Sonia Devillers à 7 h 50. En parallèle, il continuera d’animer sur BFMTV, l’émission Tout le monde veut savoir, du lundi au jeudi à 18 h 50, mais va arrêter l’émission dominicale C’est pas tous les jours dimanche.
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La SDJ et les syndicats pointent de possibles «conflits éditoriaux» et estiment que cette situation «risque de renforcer, aux yeux du public, un sentiment déplorable de collusion entre médias et d’entre-soi». «France Inter ou BFMTV, il faut choisir», plaident-ils dans ce texte également soutenu par la Société des réalisateurs de France Inter et le collectif des programmateurs de la première station de France.
Dans le passé, d’autres animateurs ou journalistes de France Inter ont néanmoins cumulé des fonctions dans le privé, comme Antoine de Caunes et Augustin Trapenard à Canal +.
Libération