Grâce à Trump, Xi Jinping conforte son pouvoir en Chine et à l’étranger

Dès 2020, le président chinois avait anticipé les effets d’un conflit commercial avec les États-Unis, et préparé son économie à y faire face. Aujourd’hui, les taxes de son homologue étasunien lui donnent raison, estime le “New York Times”.
C’est un moment auquel Xi Jinping se prépare depuis des années. En avril 2020, bien avant que Donald Trump ne déclare une guerre commerciale qui devait ébranler toute l’économie mondiale, le dirigeant chinois, à l’occasion d’une rencontre avec les cadres du Parti communiste, avait exposé son projet pour prendre l’avantage face aux États-Unis.
Déjà, des barrières douanières et des restrictions sur les échanges de composants technologiques avaient nourri des tensions entre Pékin et la première administration Trump. Les choses allaient encore se durcir avec la pandémie de Covid, qui a mis le commerce mondial à l’arrêt et étalé au grand jour l’immense dépendance des États-Unis, et du reste du monde, envers la Chine pour à peu près tout, du masque chirurgical aux antidouleurs.
Alors qu’à Washington montaient les inquiétudes devant ce déséquilibre de la balance commerciale, Xi opta dans son discours pour une démarche offensive :
“Les autorités chinoises doivent s’employer à renforcer la dépendance des chaînes de production internationales à notre égard, pour dissuader et empêcher les intérêts étrangers d’organiser artificiellement des perturbations d’approvisionnement vers la Chine.”
En d’autres termes, la Chine doit régner en maître sur l’approvisionnement en produits nécessaires au
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Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
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