Grand Est. À Épernay, sur les Champs-Élysées de la Champagne

Une Instagrameuse russe aux lèvres refaites qui prend des poses lascives devant chaque hôtel particulier, des journalistes américains en provenance de New York qui enchaînent les dégustations : on croise de tout sur l’avenue de Champagne à Épernay. « En haute saison, elle accueille jusqu’à 70 % d’étrangers. C’est les Champs-Élysées de Champagne », résume Laurence Prévot, la directrice de l’office de tourisme. Et comme dans la chanson de Jo Dassin, on se balade le long de cette prestigieuse enfilade d’hôtels particuliers en pierre de taille le cœur ouvert à l’inconnu, avec l’envie de dire bonjour à n’importe qui.
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Son sous-sol crayeux, la proximité de la Marne et de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg, et le fait qu’elle se situe jadis sur la voie royale de Paris à l’Allemagne, explique pourquoi les grandes maisons de Champagne s’y sont installées, en faisant une avenue commerciale et résidentielle cossue et rectiligne longue de 1 800 mètres. Elles sont aujourd’hui une quinzaine à s’y afficher fièrement. Ce qui lui vaut le titre d’avenue la plus riche du monde. Une fierté dans cette petite ville provinciale de seulement 23 000 habitants. La professionnelle du tourisme ne réfute évidemment pas cette réputation : « L’arpenter, c’est marcher sur 200 millions de bouteilles qui y vieillissent en cave. Et puis il y a tout ce patrimoine immobilier. »
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Solange Lane Garreau en assure la visite guidée depuis la rue : « Bien sûr, on retrouve l’architecture champenoise avec l’encadrement des ouvertures en briques. Mais ce qui est très intéressant, c’est la grande variété de styles. Chez Moët & Chandon, on retrouve le rapport à l’art-déco avec le toit terrasse, les motifs géométriques ou les briques industrielles. L’Orangerie rappelle le Petit Trianon de Versailles. Plus loin, des bâtiments relèvent du néogothique, sont de style retour d’Égypte ou d’inspiration Empire ou carrément contemporain comme le dernier bâtiment de verre et d’acier de Pol Roger. Autant de façades à couper le souffle.
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La mairie d’Épernay y a pris ses quartiers en 1919 en rachetant une bâtisse aux salons flamboyants de la famille Moët, transformant les jardins à l’arrière en parc public. Cédé lui aussi à la Ville, le château Perrier abrite aujourd’hui le musée du vin de Champagne et de l’archéologie régionale , magnifiquement rénové en 2021. Un spot majeur permettant aussi de goûter à l’élégance des intérieurs. Mais pour saisir l’ampleur de cette avenue, il faut aussi descendre sous terre. Plusieurs maisons y font visiter leurs caves : « Leur réseau totalise 110 km, soit la distance qui nous sépare de Paris. »
Mais l’avenue de Champagne n’est pas qu’un musée à ciel ouvert. C’est aussi un lieu de vie : « Depuis le classement à l’Unesco, il y a dix ans, elle s’est transformée. On peut désormais tout y faire : flâner, boire une coupe dans les bars à vin, y grignoter, y manger et même y dormir. » Et les événements s’y enchaînent. De quoi donner l’envie de s’y balader le cœur ouvert à l’inconnu.
L'Est Républicain