Haribo, Renault, EDF... Pourquoi le tourisme d'entreprise a de plus en plus la cote en France

Qui n’a jamais rêvé de visiter une usine Renault, les confiseries Haribo ou les centrales EDF? Les visites guidées d’entreprise sont en plein boom et ont attiré, au total, 22 millions de curieux en 2024, en hausse de 30% depuis 2019.
Ce ne sont pas moins de 4000 entreprises que vous pouvez visiter, qui ont ouvert leurs portes l’année dernière. Les plus prisées sont les usines d’électricité EDF, comme les barrages ou les centrales nucléaires, avec 500.000 visiteurs l’année dernière. Ou encore le secteur de l’agroalimentaire, 37% des visites, notamment les entreprises de confiseries, comme les sucettes Niniches à Belle-Ile ou les caramels de la Maison Pèlerin, à côté du Mont-Saint-Michel. Les Français aiment découvrir ces lieux de création et de production.
Mais comment expliquer un tel engouement? D’abord parce que visiter ces entreprises, c’est aussi l’occasion de découvrir le savoir-faire français, marque de fierté et de grandeur nationale. On vient découvrir la compétence et la technique française.
Ensuite, c’est la défense du made in France, très prisé par l’opinion publique. Aller sur place, c’est confirmer l’origine et la traçabilité, c’est constater de ses propres yeux que l’industrie française, que l’artisanat français sont encore là.
Enfin, l’entreprise fait partie du patrimoine national, au même titre que les musées et les monuments. Peugeot, Renault ou Citroën sont aussi connus, dans l’inconscient collectif français, que le Mont-Saint-Michel ou Notre-Dame de Paris.
Et en plus, visiter ces entreprises, ça soutient aussi leur économie. C’est donc du gagnant – gagnant. Les visiteurs viennent en nombre, consomment et soutiennent la réputation, la notoriété et les recettes des entreprises. C’est un enjeu économique.
Le prix moyen d’un ticket d’entrée pour une visite est de 9 euros. Il était à 5,90 euros en 2020, soit une augmentation de 52%. Dans la poche des entreprises. Une très grande partie des visiteurs passent par la case boutique, où ils achètent en masse et repartent avec un souvenir.
En moyenne, dans le secteur agroalimentaire, les visiteurs d’usine achètent, dans les boutiques, 40% en plus que les consommateurs normaux.
RMC