« Je ne savais pas qu’elle était salariée » : au procès des ex-dirigeants du « Canard enchaîné », les plaies à vif du « Palmipède »

Récit Deux ex-patrons de l’hebdomadaire satirique, un ancien dessinateur et sa compagne, soupçonnée d’avoir bénéficié d’un emploi fictif avec un préjudice à hauteur de 1,5 million d’euros pour le journal, sont jugés depuis mardi au tribunal correctionnel de Paris.
Un exemplaire du « Canard enchaîné » dans un kiosque à Paris, le 26 avril 2023. MAGALI COHEN/HANS LUCAS VIA AFP
Cela pourrait s’appeler l’arroseur arrosé. Du mardi 8 juillet au vendredi 11 juillet se déroule le procès de Michel Gaillard et Nicolas Brimo, deux ex-dirigeants historiques du « Canard enchaîné », de l’ancien dessinateur André Escaro et de sa compagne Edith Vandendaele. Ironie du sort : les faits reprochés sont les mêmes que ceux révélés par l’hebdomadaire satirique concernant François Fillon lors de la campagne présidentielle de 2017 : les emplois fictifs de son épouse Penelope.
Depuis mardi, les prévenus comparaissent devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour « abus de biens sociaux » – le ministère public a demandé de requalifier les faits en « abus de confiance » mercredi, au deuxième jour d’audience – pour avoir supposément créé un emploi fictif au bénéfice de l’épouse du dessinateur au sein du « Palmipède ».
En mai 2022, le journaliste Christophe Nobili, qui avait participé aux révélations de « l…

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Le Nouvel Observateur