« L’attention à l’autre qu’implique la gentillesse désarme le ressentiment et la colère, même dans le monde du travail »

Entretien Pour la philosophe Laurence Devillairs, autrice d’un passionnant essai, « Etre quelqu’un de bien. Philosophie du bien et du mal », il est grand temps de réhabiliter cette qualité injustement méprisée.
Propos recueillis par Elodie Lepage
« Le supérieur cynique, celui qui manage par le mépris, ne crée pas de cohésion [...] alors qu’un chef gentil emporte son équipe avec lui », décrit la philosophe Laurence Devillairs. SIGRID OLSSON/PHOTOALTO VIA AFP
Pour aller plus loin
Lorsque nous vous avons sollicitée pour une interview sur le pouvoir de la gentillesse, vous nous avez répondu avec beaucoup d’entrain, comme si le sujet vous tenait très à cœur.Laurence Devillairs C’est le cas. Réhabiliter la gentillesse est un combat pour moi. Le mot est fort, mais j’y tiens. On considère la gentillesse comme un défaut, un signe de faiblesse, alors que c’est tout le contraire : c’est une qualité qui nécessite beaucoup de courage. La gentillesse est subversive, elle est capable de renverser les situations. Dans le contexte actuel d’oppositions et de clashs permanents, lui rendre toute sa place relève d…

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Le Nouvel Observateur