La flotte civile de la Confédération ne vole pas assez

Un peu plus de deux heures et demie par semaine. C'est le temps moyen qu'ont passé dans les airs les différentes aéronefs de l'aviation civile de la Confédération en 2023. Parallèlement, la même année, les frais d’exploitation du service de vol de ces quatre avions et trois hélicoptères du Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) sont montés à quelque 3,5 millions de francs. Un rapport coûts/utilité que le Contrôle fédéral des finances (CDF) a qualifié de «défavorable» dans une étude publiée lundi.

Alors, certes, 2023 a été marqué par un dommage sur le moteur d'un des avions et des «travaux d’entretien et de réparation importants sur d’autres aéronefs, entraînant parfois des temps d’immobilisation de plusieurs mois». Mais, même en tenant compte de ces aléas, la fréquence d'utilisation est restée très faible, de 2,6 heures par semaine, soit 137 heures en moyenne par appareil sur l'année. Dans son rapport, le CDF a particulièrement pointé du doigt un hélicoptère du Service suisse d’enquête de sécurité (SESE) qui a effectué 90 heures de vol en 2023 et 124 heures en 2024.

Pour pallier la situation, l'autorité de contrôle a donc proposé de «réduire la taille de la flotte actuelle ou d’y renoncer». En contre-partie, l'aviation civile pourrait renforcer sa collaboration avec d'autres institutions qui utilisent des aéronefs, comme l'armée ou les polices cantonales. «Il serait ainsi possible de réaliser des potentiels de synergie et de réduction des coûts estimés à plusieurs centaines de milliers de francs par an.» La possibilité de louer des aéronefs plutôt qu'en posséder est également envisagée.