La génération Z aspire toujours moins à la maison individuelle


Les jeunes et les seniors se détournent de plus en plus du rêve de la maison individuelle.
La maison individuelle fait de moins en moins rêver la génération Z. Seuls 46% des jeunes adultes de 25-30 ans aspirent désormais à posséder un jour une villa, alors qu'ils étaient encore 58% l'année dernière. C'est ce qui ressort d'une étude menée par MoneyPark et Helvetia sur le logement idéal des Suisses en 2025.
En revanche, la vie en appartement suscite de plus en plus l'intérêt des jeunes. Ils sont en effet 34% à vouloir se tourner vers ce type de logement, selon l'enquête, contre 20% un an plus tôt. «Ceci est probablement lié à un besoin plus prononcé de la génération Z de vivre dans un environnement urbain. Ou alors, l’appartement est une solution de compromis, car il est de plus en plus difficile de trouver une maison individuelle abordable», analysent les auteurs de l'étude.
Mais ce phénomène ne concerne pas que les jeunes: les 61-65 ans ne sont plus que 41% contre 47% à vouloir une villa. Eux aussi préfèrent de plus en plus l'appartement en immeuble collectif. Seuls les 31-59 ans sont encore majoritaires à vouloir vivre dans une maison individuelle.
Pour la première fois depuis 2020, les locataires ont à nouveau envie d'acheter leur logement. Leur nombre a progressé de 24 à 28%. Cette évolution est favorisée par les baisses de taux directeurs décidées par la BNS qui ont fait chuter les taux de plus d’un point, analyse l'étude. Les intentions de vente des propriétaires ont en revanche diminué (de 21 à 19%). À noter que 72% des personnes interrogées, locataires comme propriétaires, s’attendent à ce que les prix de l'immobilier continuent à augmenter.
Par ailleurs, les principaux facteurs pris en compte lors du choix d’un nouveau logement restent son prix (61%), les extérieurs (50%) et sa luminosité (43%). Viennent ensuite sa surface (37%), l'agencement (36%) et l’ensoleillement (33%). Les bornes de recharge pour voitures électriques (6%) et les aménagements de luxe (3%) suscitent peu d’intérêt. Les facteurs écologiques (14%) ont un peu perdu en priorité.
Enfin, comme en 2024, 44% des Suisses préfèrent vivre à la campagne tandis que 40% y vivent effectivement, relève l'étude. Une envie qui va en augmentant en Suisse romande. En 2023, ils étaient 39% à en exprimer le souhait, 44% en 2024, et même 47% actuellement. «Il semblerait qu’ils ne veulent tout simplement plus vivre en agglomération, car avec 25% d’opinions favorables, la vie en ville est aussi davantage plébiscitée par les Romands que par les Alémaniques (22%)», conclut l'enquête.
Quelque 90% des locataires vaudois se déclarent globalement satisfaits, voire très satisfaits, de leurs conditions de logement, selon un sondage de La Chambre vaudoise immobilière (CVI) et l’Union suisse des professionnels de l’immobilier Vaud (USPI Vaud) publié mercredi. Sur une échelle de 1 (très insatisfait) à 10 (très satisfait), 32% des locataires attribuent les notes 9 et 10 à leurs conditions de logements. Seuls 12% donnent des notes entre 1 et 5. «Ces données, qui témoignent de relations globalement harmonieuses entre les locataires et les propriétaires, vont à l’encontre de certains préjugés véhiculés à l’envi par certains lobbys», commentent la CVI et l'USPI. Qui notent également que 83% des locataires n’ont jamais subi de résiliation de bail et que 67% considèrent leur loyer correct.
Dans un communiqué, l'Asloca estime que cette «apparente satisfaction ne doit pas masquer les déséquilibres du marché locatif», car «il est parfaitement possible d’aimer son logement tout en subissant un marché déséquilibré». Elle rappelle sa propre étude auprès du même institut de sondage en 2021, qui révélait la difficulté des locataires à trouver un logement ou à demander des baisses de loyer.
20 Minutes