La Suisse invente un modèle pour l’IA, plus ouvert et universel qu’aucun autre

Un nouveau modèle pour l’intelligence artificielle générative, développé par deux prestigieuses universités suisses, devrait être accessible au grand public cet été. À la différence de ses concurrents américains ou chinois, il sera gratuit, offrira une transparence totale sur ses données d’entraînement et maniera 1 500 langues. “Le Temps” décrypte auprès de l’un de ses concepteurs l’intérêt de cette IA “100 % suisse”.
ChatGPT, Meta AI, DeepSeek, Claude ou encore Gemini de Google auront bientôt face à eux un nouveau concurrent très particulier : un modèle de langage 100 % suisse, développé par l’EPFL [l’École polytechnique fédérale de Lausanne] et l’EPFZ [l’École polytechnique fédérale de Zurich].
Mercredi [16 juillet], les deux institutions ont livré des détails sur l’avancement de leur projet majeur en intelligence artificielle [IA]. D’ici quelques semaines, leur modèle sera lancé sur le marché, offrant une alternative de choix aux internautes, développeurs, entreprises ou institutions publiques. Voici l’essentiel à savoir avec l’expertise de Martin Jaggi, du Centre IA de l’EPFL.
Il existe aujourd’hui des dizaines voire des centaines de modèles de langage sur le marché, développés avant tout par les géants américains ou chinois du secteur. Pourquoi lancer un nouveau modèle suisse ? “L’immense majorité de ces modèles sont à visée commerciale, ils ont été conçus souvent en secret par les géants de la tech, on sait très peu de choses d’eux, par exemple les données sur lesquelles ils ont été entraînés, répond Martin Jaggi. Tout cela génère des risques pour les utilisateurs. Il est aussi très important à notre sens de proposer un modèle totalement ouvert, qui
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Courrier International