Lac de Caussade : Patrick Franken et Serge Bousquet-Cassagne placés en garde à vue ; deux membres de la CR 47 entendus en audition libre

Le président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne et son prédécesseur sont entendus ce mardi, par les gendarmes de la Section de recherche de Bordeaux, pour, entre autres, prise illégale d’intérêts par charge de mission de service public
Nouveau temps judiciaire pour les patrons de la CR 47. Qui ne sont pas venus seuls, forts d’un comité de soutien, pour répondre aux questions des enquêteurs. « On ne sait pas exactement ce que l’on nous reproche. Mais on est sereins. Tout a été fait de manière transparente.” Devant les grilles de la gendarmerie d’Agen, ce mardi 20 mai au matin, Serge Bousquet-Cassagne, ancien président de la Chambre d’agriculture, et Patrick Franken, son successeur, n’affichent pas d’inquiétude. Tous deux sont entendus par les gendarmes de la Section de recherche de Bordeaux, sous le régime de la garde à vue, en marge de la construction du lac de Caussade, pour prise illégale d’intérêts par charge de mission de service public et pour soustraction, détournement ou destruction de biens d’un dépôt public par le dépositaire.

E. V.
Au-delà de ces gardes à vue, deux figures de la Coordination rurale de Lot-et-Garonne sont également entendues en audition libre ce mardi, pour abus de confiance. Il s’agit de Pascal Béteille, président de la CR 47 au moment des faits, et de Pierre Grotz trésorier du syndicat.
Concrètement, le président de la Chambre d’agriculture et son prédécesseur devraient aujourd’hui s’expliquer non pas sur le financement du lac de Caussade, mais sur le règlement des condamnations pécuniaires prononcées dans le cadre du procès en janvier 2022. Pour rappel, ils avaient été condamnés solidairement à 7 000 euros d’amende, plus 1 000 euros supplémentaires à verser à chaque partie civile. La Chambre d’agriculture avait, quant à elle, été condamnée à verser 40 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis. Les gendarmes leur reprochent d’avoir mobilisé les fonds de la chambre consulaire et du syndicat afin de s’acquitter de ces amendes. Via des délibérations, toujours selon les enquêteurs, qui auraient été votées de façon occulte.
SudOuest