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Le conclave des retraites joue les prolongations avec une ultime réunion le 23 juin

Le conclave des retraites joue les prolongations avec une ultime réunion le 23 juin

Ce mardi 17 juin, syndicats et organisations patronales ne sont pas parvenus à un accord pour amender la réforme des retraites de 2023. Une prochaine réunion est fixée lundi prochain.

L’un des plus longs jours de l’année n’aura pas suffi aux partenaires sociaux pour trouver un accord sur les retraites. Les discussions ont duré jusqu’à la nuit tombée pour ne pas aboutir. Alors que minuit approchait, Jean-Jacques Marette, animateur des discussions, a proposé une «opération de la dernière chance».

Lors d’une ultime réunion prévue lundi 23 juin, l’ancien énarque doit proposer un texte commun en tentant de formuler des positions intermédiaires sur les nombreux désaccords qui persistent entre les organisations syndicales et patronales. Ce qui ressemble à un «catalogue de lignes rouge», selon les termes de Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC, devra ensuite être validé ou non par les partenaires sociaux.

«J’irai devant nos instances pour voir avec elles notre conduite, savoir si nous allons à la réunion qui a été proposée le 23 juin», a indiqué pour sa part Diane Milleron-Deperrois, négociatrice du Medef, principale organisation patronale. «On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout», a de son côté précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC.

Toute la journée, les discussions ont «flirté avec l’échec», selon Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT. Après une matinée d’échanges, rien n’avait vraiment bougé. «On est dans une négociation qui est très compliquée», déplorait le négociateur cédétiste pendant la pause déjeuner. «On n’est pas d’accord sur... tout», renchérissait à 15 heures Christelle Thieffinne, de la CFE-CGC, avant de s’engouffrer dans la salle dont la porte se fermait de nouveaux sur les négociants... avant de se rouvrir moins d’une heure plus tard pour une nouvelle interruption de séance à la demande du patronat. Les plateaux-repas consumés, les discussions reprenaient de façon séparée. Jean-Jacques Marette a reçu tour à tour les organisations syndicales puis patronales pour tenter de tracer une ligne médiane.

Lundi prochain, les différents participants se verront donc proposer une synthèse de leurs discussions et devront donc lâcher du lest, ou pas, sur plusieurs sujets. Sur la question de l’âge. Si l’hypothèse d’un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans a été enterrée par les syndicats, les représentants de salariés souhaitent tout de même obtenir le recul de l’âge de la décote (celui à partir duquel les assurés ont droit à une pension à taux plein, même s’ils n’ont pas le nombre de trimestres requis pour y être éligibles) à 66 ans et demi contre 67 ans aujourd’hui. La CFTC a tout de même rappelé que les 66 ans «restent sa ligne rouge» sur le sujet. Les syndicats poussent également pour que la pénibilité soit mieux prise en compte dans les départs anticipés à la retraite. Une position que refusent pour le moment les organisations patronales.

Enfin, un désaccord persiste sur le financement du système et de son rééquilibrage d’ici 2030. Les organisations patronales rejettent toujours une hausse des cotisations salariales et patronales pour résorber une partie du déficit qui s’élèverait à 6,5 milliards d’euros dans 5 ans. «Dans la situation économique que connaissent nos entreprises, ce n’est pas possible», a martelé Diane Milleron-Deperrois, représentante du Medef. Les deux organisations patronales plaident plutôt pour une plus grande participation des retraités, en désindexant les pensions sur les deux prochaines années et en augmentant la CSG de certaines tranches. «Pour moi, ce qui est difficile, c’est de faire payer tout l’équilibre des retraites sur les retraités», a rétorqué Christelle Thieffinne de la CFE-CGC. Et d’ajouter: «Je suis assez pessimiste pour le bilan de cette négociation.» «Nous sommes toujours pour trouver un accord, a de son côté réaffirmé Eric Chevé pour la CPME. Aujourd’hui on est 5, on en a perdu beaucoup en route, donc il faut finir ensemble.»

lefigaro

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