Le retour de l’administration Trump continue de décourager les touristes étrangers

Canadiens et Européens continuent de bouder la destination cet été, repoussés entre autres, par les ambitions territoriales et la politique migratoire du président américain.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
La saison des vacances estivales a officiellement commencé aux États-Unis et les premières données officielles laissent supposer que l'Amérique va attirer moins de touristes. Les Canadiens et les Européens notamment, qui sont revenus en masse aux États-Unis après la pandémie de Covid, sont absents en ce début d'été.
Une baisse observée plus globalement par le service américain des douanes et de la protection des frontières qui donne le chiffre d'environ 1,9 million d'étrangers arrivés dans les principaux aéroports américains au cours des quatre dernières semaines. C'est une baisse de 6 % par rapport à la même période l'an dernier.
Et les réservations de vol pour l'été suggèrent que ça ne va pas s'améliorer. Les réservations de vols vers les États-Unis en provenance d'Europe ont baissé d'environ 12 % jusqu'au mois d'août. Et la chute est encore plus importante pour les vols vers les villes de Californie, San Francisco et Los Angeles ainsi que vers la capitale Washington.
Pour expliquer ces baisses de réservations, il y a nettement un effet Trump. Les Canadiens représentent le plus grand groupe de visiteurs internationaux aux États-Unis, environ un quart des arrivées. Mais Donald Trump veut faire du Canada le "51e État américain", alors, il y a clairement boycott du voisin pour cette raison-là. Et du côté des Européens c'est un peu pareil.
Les voyageurs qui projetaient de longs road trips estivaux dans l'Ouest américain, par exemple, disent que l'instabilité du président ne les rassure pas et que, d'une manière générale, ils préfèrent dépenser leur argent ailleurs qu'en Amérique, dans d'autres pays d'Europe, voire dans leur propre pays. Beaucoup de ceux qui avaient prévu de venir passer leurs vacances aux États-Unis mettent aussi en avant la politique migratoire restrictive de la Maison Blanche.
Le secteur des voyages et du tourisme représente environ 3% du PIB total des États-Unis, et les étrangers n'y contribuent que pour une infime partie. Les spécialistes prévoyaient néanmoins cette année une hausse de 16 % des dépenses des visiteurs internationaux. Ils tablent désormais sur une baisse d'environ 5 %, soit un manque à gagner de 8 milliards et demi de dollars.
Francetvinfo