Léa Salamé assure se «mettre en retrait» si son compagnon Raphaël Glucksmann se présente à la présidentielle en 2027
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Depuis sa nomination au journal de France 2, la question est sur toutes les lèvres. Comment Léa Salamé peut-elle présenter le 20 heures si son compagnon est candidat en 2027 ? La journaliste apporte ce dimanche une réponse dans une interview à La Tribune dimanche. Le chef de file de Place publique, possible présidentiable à gauche, «est député européen depuis six ans et cela ne m’a pas empêchée de présenter «l’Emission politique» pendant cinq ans, de faire l’interview du 14 Juillet, le débat de l’entre-deux-tours en 2022 ou d’avoir tous les politiques au micro le matin sur France Inter», démarre Léa Salamé, interrogée sur le risque de «conflits d’intérêts» depuis qu’elle a été désignée, jeudi 19 juin, pour remplacer Anne-Sophie Lapix aux commandes du 20 heures.
«D’Emmanuel Macron à Marine Le Pen en passant par Bruno Retailleau, Edouard Philippe ou Jean-Luc Mélenchon, je n’ai jamais senti dans leurs yeux qu’ils me prenaient pour «la femme de…», enchaîne-t-elle. Les temps ont changé et les Français, politiques compris, sont beaucoup plus féministes qu’on ne pourrait le croire». «Mon couple n’est un secret pour personne, mais on cloisonne énormément nos activités. Et chacun a ses opinions, sa vision, ses convictions. Il n’a évidemment jamais tenu mon stylo ! Ni moi le sien, d’ailleurs», ajoute-t-elle.
«Il est évident que [si Raphaël Glucksmann venait à être candidat en 2027], je me mettrais en retrait», conclut la journaliste, interrogée sur ce point, comme elle l’avait fait en se mettant en retrait de la matinale de France Inter lorsqu’il était candidat aux élections européennes.
Par le passé, des journalistes comme Audrey Pulvar (alors en couple avec Arnaud Montebourg), Marie Drucker (avec François Baroin), Béatrice Schönberg (mariée à Jean-Louis Borloo) ou Anne Sinclair (alors épouse de Dominique Strauss-Kahn) ont dû mettre leur carrière, au moins en partie, entre parenthèses, du fait des activités politiques de leur conjoint.
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Léa Salamé, qui précise avoir été «très tentée de rejoindre BFMTV», affirme que la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte l’a convaincue en appelant «à (sa) responsabilité en cette période chaotique» dans le monde. «Faire appel à moi pour le 20 heures est un choix très audacieux», déclare Léa Salamé, qui a obtenu «la garantie» de continuer à présenter son talk-show hebdomadaire Quelle Epoque ! le samedi soir.
Elle confie qu’en présentant le journal, elle va «découvrir un aspect de [son] métier [qu’elle] ne connaît quasiment pas». «J’ai envie de développer l’international, sans être non plus anxiogène, dit-elle. Mais je ne viens pas avec mon cahier des charges. Je mettrai ma patte petit à petit.»
Sur la forme, «mon objectif n’est pas de heurter les téléspectateurs. Ce n’est pas un lieu de spectacle ni le show d’un présentateur. […] Mais j’entends garder ma liberté et ne pas m’interdire de sourire de temps en temps», souligne-t-elle.
Libération