Les droits de douane chinois et américains pourraient couler le cognac français
Touché de plein fouet par la guerre commerciale à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine, le cognac français saura d’ici la mi-juillet à quelle sauce tarifaire il sera mangé. Ces décisions pourraient bien porter le coup de massue à ce produit d’exportation de luxe, au point que certains viticulteurs français songent déjà à arracher leurs vignes, raconte ce quotidien suisse.
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale française en visite en Chine, a dit samedi espérer une levée “dans les jours qui viennent” des sanctions chinoises ciblant le cognac. Un accord qui serait très bienvenu pour toute une région qui a noté ces “jours qui viennent” en rouge vif dans son agenda.
Ce 5 juillet au plus tard, la Chine doit effectivement dire si elle pérennise son idée de taxation autour de 35 % des eaux-de-vie de vin européennes (brandys), dont le cognac représente une écrasante majorité des exportations. Annoncée de manière temporaire dès 2024, en réponse aux taxes imposées par l’UE sur les véhicules électriques chinois, cette mesure a fait chuter les importations asiatiques de cognac de 60 %. L’importante filière de ce fameux spiritueux charentais affirme perdre 50 millions d’euros par mois depuis.
Puis, le 9 juillet, c’est Donald Trump qui doit dire à quelle sauce il mangera l’Europe avec laquelle il discute d’un accord commercial pour éventuellement renoncer aux augmentations de taxes douanières promises. La date butoir pourrait être repoussée, a lâché la Maison-Blanche le 26 juin. Mais c’est bien une surtaxe généralisée de 20 % voire 50 % qui menace toujours, faute d’accord. Des droits de 100 % voire 200 % ont même été agités mi-mars pour certa
Courrier International