Les professionnels azuréens du tourisme satisfaits de la publication de la liste des métiers en tension

Enfin, elle est là. Depuis février les professionnels de l’hôtellerie et restauration l’attendaient: la liste des métiers en tension a été publiée au Journal officiel. L’arrêté du 21 mai 2005 fixe ainsi par région les différents postes concernés.
Pour les Alpes-Maritimes et le Var (et la région Paca dans son ensemble), sont concernés: les cuisiniers et chefs cuisiniers, les employés de l’hôtellerie ainsi que les aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration.
"Pas un appel d’air à une immigration"Une reconnaissance saluée par Eric Abihssira, vice-président confédéral de l’Umih, également à la tête de la Fédération hôtellerie-restauration tourisme UMIH Nice Côte d’Azur qui a porté ce dossier: "Évidemment nous aurions souhaité que l’ensemble des métiers soient reconnus en tension pour toutes les régions. Il reste quelques trous dans la raquette. Mais dans l’ensemble nous sommes satisfaits."
Et pour cause, ce texte permet aux employeurs d’activer des leviers, notamment en facilitant les démarches pour les candidats étrangers. "Il ne s’agit pas d’un appel d’air à une immigration", clarifie le représentant de la profession qui explique s’adresser à des travailleurs "en situation régulière" sur le sol français. Ils se retrouvent parfois en difficulté en raison de la longueur des procédures administratives.
"Chaque année des collaborateurs formés par nos équipes, qui donnent entière satisfaction, sont laissés sur le bord de la route. Parce que lorsqu’ils se retrouvent en fin de droits, face à des services débordés, ils ne parviennent pas toujours à obtenir leur titre de séjour à temps. Il y a des personnes en préfecture qui nous aident, mais on ne peut pas faire du cas par cas", indique Eric Abihssira qui explique avoir interpellé le nouveau préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, à ce sujet: "Si l’on peut permettre de trouver les voies et les moyens de faciliter la tâche à nos salariés, en mettant en place un process de façon quasi-automatique, cela éviterait de laisser ces collaborateurs…" L’enjeu est là. Et il est quotidien.
Nice Matin