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« Malhonnête et politiquement orienté » : des mairies de la métropole de Bordeaux taclent le baromètre de Vélo-cité

« Malhonnête et politiquement orienté » : des mairies de la métropole de Bordeaux taclent le baromètre de Vélo-cité

Le baromètre de l’association Vélo-cité, évaluant la politique vélo de chaque commune de la métropole de Bordeaux depuis 2020, passe mal pour les villes les plus mal notées, notamment à Eysines et Talence

Des mairies contre-attaquent. La publication du baromètre de Vélo-cité, dressant un bilan d’étape de la politique vélo de chaque commune de la métropole de Bordeaux, a agacé plus d’un élu, notamment dans les villes les plus mal notées par l’association. Emmanuel Sallaberry, maire de Talence, commune qui a obtenu la note E (barème de A + à G) s’est montré virulent contre l’association de promotion et de défense de l’usage du vélo, qu’il juge « politiquement orientée ».

« Je me fiche de la note, ce n’est pas la question. Mais ce baromètre est inexact dans sa méthodologie et oublie des aménagements », regrette-t-il, citant les 22 kilomètres de pistes cyclables construits entre 2020 et 2027, la prime de déplacement pour les agents municipaux à vélo, le pôle d’échanges multimodal de Talence-Médoquine ou encore les rues sans voitures devant les écoles.

Même colère à Eysines (notée F), qui déplore que Vélo-cité n’ait « pas pris en compte les aménagements déjà réalisés avant 2020, les spécificités de la ville avec des quartiers pavillonnaires, ou encore les projets en cours ».

« Officine d’EELV »

« Nous n’avons pas attendu Vélo-cité pour développer la pratique du vélo. Je ne comprends pas comment une association peut se permettre de noter des communes sur des critères orientés et des données manquantes ou erronées. D’autant que c’est Bordeaux Métropole qui a la compétence pour le réseau ReVE, qui compte beaucoup dans le baromètre. C’est une analyse à charge et une condamnation inadmissible. Qui sont-ils pour distribuer les bons et les mauvais points ? », fulmine Serge Tournerie, conseiller municipal d’Eysines, délégué aux mobilités et à la voirie.

Le résultat du baromètre de Vélo-cité.
Le résultat du baromètre de Vélo-cité.

SO Infographie

En 2020, la maire d’Eysines Christine Bost n’avait pas signé le plaidoyer de Vélo-cité, qui a servi de base aux différents critères de notation (réseau ReVE, aménagements cyclables, intermodalités, ville apaisée, action pour les enfants…), contrairement à Emmanuel Sallaberry à Talence. « Je ne travaillerai plus avec cette association. Il faut qu’ils assument être une officine d’Europe Écologie-Les Verts. Ce n’est pas à une association d’évaluer les politiques publiques mais aux habitants et électeurs. Et si on doit noter, je leur attribuerai la note de Z pour leur procédé malhonnête et politiquement orienté », tacle-t-il.

« Reflet du mandat »

Face à ces attaques, Vélo-cité maintient que « ces notes sont le reflet des réalisations du mandat de chaque maire ». « Si nous n’avons pas pris en compte les aménagements réalisés avant 2020, c’est parce que notre objectif était de faire un bilan des mandats depuis les dernières élections municipales », répond Loïc Gombeaud, membre de la commission du plaidoyer de Vélo-cité. « Quant aux projets en cours ou à l’étude, ils ont quand même été pris en compte », à un coefficient moins élevé, poursuit-il.

Sur le réseau ReVE, il rappelle que « si c’est la Métropole qui aménage, les communes sont les motrices pour faire les demandes de tronçons ». « Oui, on fait de la politique mais nous sommes apartisans. Nous ne sommes pas là pour taper sur les maires mais pour mettre en valeur ce qui a été fait pour l’usage du vélo. »

SudOuest

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