Marmande : la rue Toupinerie pleure un nouveau départ

L’artère piétonne du centre-ville subit une nouvelle fermeture en cette fin juillet. Et les locaux vides peinent à trouver preneurs
Pas de chance pour ce local de la rue Toupinerie, autrefois siège du Biotilus, cafetier, qui avait connu des déboires avec le voisinage de l’artère. Il avait tiré le rideau en juin 2024. Seulement quelques mois après, en septembre 2024, le café Lagrima ouvrait ses portes. Moins d’un an plus tard, il a fermé à son tour, ce dimanche 27 juillet. C’est l’établissement lui-même qui l’a annoncé sur sa page Facebook, tout en organisant une soirée samedi 26 juillet, avec un DJ.
À l’ouverture, le gérant, David Castel, avait pourtant des étoiles plein les yeux et bon espoir de faire vivre la rue Toupinerie avec son établissement. « C’est la première artère que voient les touristes qui se garent à la Filhole. Il faut qu’elle vive. Alors, plus il y aura de choix de restaurants, plus les gens auront envie de sortir », s’enthousiasmait ce dernier, au second semestre 2024.
Ce n’est qu’un au revoirIl n’en sera rien. De là à parler d’un local maudit ? Pour le cafetier, ce n’est en tout cas qu’un au revoir à ses clients. « Ce n’est pas un échec, j’ai rencontré des personnes en or et le propriétaire des murs a été d’une grande aide. Je crois encore au potentiel de Marmande », relativise l’homme qui a déjà un autre projet en tête. Si du côté de la municipalité, on déplore ce nouveau départ, on s’interroge sur la gestion des lieux. « C’est dommage car la partie restauration n’a duré que deux mois et avec deux plats proposés, on ne voit pas comment cela aurait pu marcher », confie-t-on à l’hôtel de ville.
Malgré l’ouverture récente d’une boutique de décoration et d’un magasin de bonbons dans la rue Toupinerie, bon nombre de locaux commerciaux sont encore vacants. La piste d’une enseigne de mode à la place de Jennyfer s’est aussi envolée. La Ville espère que le nouveau Plan local d’urbanisme pourra améliorer la situation dans la rue piétonne, qui devrait jouir de nouveaux travaux en 2027. Route de Bordeaux, les restaurants font aussi grise mine : le Solendo et la Cave à manger, une institution locale, ont été liquidés cet été.
SudOuest