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Mediapart et Edwy Plenel condamnés à Nice pour diffamation envers Christian Estrosi

Mediapart et Edwy Plenel condamnés à Nice pour diffamation envers Christian Estrosi

Saisi par le maire de Nice, le tribunal correctionnel a pointé deux passages de l’article ayant «un ton très affirmatif» et allant «beaucoup plus loin que le rapport» de la Cour régionale des comptes.

Une journaliste de Mediapart et Edwy Plenel, son ancien directeur de publication, ont été condamnés vendredi pour diffamation à la suite d'un article de novembre 2020 sur des proches de Christian Estrosi embauchés par la métropole. L'article révélait les conclusions d'un rapport de la cour régionale des comptes (CRC) qui ne devait être rendu public que deux jours plus tard et qui critiquait le recours par la métropole Nice Côte d'Azur, présidée par M. Estrosi, à des conseillers très bien payés issus des hautes sphères de l'État.

Saisi par le maire de Nice, le tribunal correctionnel a pointé deux passages de l'article ayant «un ton très affirmatif» et allant «beaucoup plus loin que le rapport de la CRC». Les deux journalistes devront payer chacun 1.000 euros d'amende et conjointement 5.000 euros de dommages à M. Estrosi. «Il n'y a pas eu d'enquête, la journaliste s'est contentée de recopier à charge le rapport», a dénoncé Me Olivier Baratelli, avocat de M. Estrosi, indiquant avoir produit à l'audience de nombreux éléments sur la réalité du travail effectué par les conseillers mis en cause.

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Dans un rapport sur la gestion de la métropole, la CRC dénonçait «des pratiques irrégulières dans le domaine de la gestion des ressources humaines» et évoquait sans citer de nom le cas d'un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, d'un juge et d'un ancien préfet, embauchés comme vacataires et payés entre 4.500 et 5.900 euros par mois pour des horaires de mi-temps sans que leurs missions ne soient toujours précises.

«Estrosi a embauché à la métropole des amis qui n'ont pas laissé de traces de leur travail», a titré Mediapart en donnant les noms des trois personnes. À l’époque, M. Estrosi s'était vivement défendu en assurant qu'il continuerait «à faire appel aux meilleurs». Contacté par l'AFP, l'avocat des journalistes de Mediapart n'a pas réagi dans l'immédiat.

lefigaro

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