Météo. Orages violents en Bourgogne-Franche-Comté : « Plus les températures augmentent, plus il y a de risques »

Y a-t-il plus d’orages violents qu’avant ?

« Un peu des deux, j’ai envie de dire. Le climat se réchauffe. La température s’élève en moyenne, année après année. Il y a donc de plus en plus de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère. De fait, il y a potentiellement plus de pluie, des précipitations soutenues pouvant se déclencher, notamment sous une forme orageuse. Plus les températures augmentent, plus il y a de risques, car la différence avec l’air plus frais en altitude crée des turbulences de plus en plus fortes. Ce phénomène peut donner naissance à des supercellules. Il y en a toujours eu, mais elles sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes. »

Savez-vous s’il y aura plus d’orages cet été ?

« C’est probable. Personne ne pourra vous donner une prévision sur tout l’été, enfin de manière sereine. Nous en prenons tout droit le chemin, car nous sommes déjà dans des phénomènes précoces de très fortes chaleurs depuis une semaine ou deux, et ça va se poursuivre encore. Cet été, ces épisodes de chaleur vont revenir, contrairement à l’année passée où le temps avait été moins chaud. Nous sommes repartis sur un cycle très chaud, avec des remontées d’air venant du Maghreb, d’Espagne… »

Existe-t-il une période de l’année plus propice aux orages ?

« Celle du milieu du printemps, au mois de mai, est assez favorable. Il reste des résidus instables, humides, de l’air frais, avec déjà des remontées d’air chaud. C’est donc un mois très favorable aux orages. En juin, juillet et août, il y a aussi des risques, tout dépend des configurations météorologiques. Globalement, dans des étés très chauds, même s’ils sont très secs, il suffit de peu de choses dans nos régions pour avoir de l’humidité, et donc de l’instabilité. En septembre, il peut encore y avoir des orages, mais moins fréquents. »

Combien de temps dure un orage ?

« Les plus classiques durent de 30 minutes à une heure. Mais on peut avoir des orages “géostationnaires”, pouvant dépasser l’heure, parfois deux heures. Ils peuvent occasionner de très fortes précipitations. Ce sont les fameuses supercellules. Mais ils sont plus rares. »