«Mortifiée», Léa Salamé revient sur la comparaison de Thierry Ardisson entre Auschwitz et Gaza tenue sur le plateau de «Quelle époque !»
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La mise au point deux semaines après la polémique. Léa Salamé est revenue ce samedi sur les propos tenus sur le plateau de l’émission Quelle époque ! le 10 mai par Thierry Ardisson, où celui-ci avait comparé la bande de Gaza au plus tristement célèbre des camps de concentration. «C’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire», avait-il affirmé au sujet du territoire palestinien bombardé sans cesse et privé d’aide humanitaire depuis le début de la riposte israélienne au massacre du 7 Octobre.
«Je sais que cette séquence a choqué, je sais qu’elle a blessé des gens» et «cela me mortifie parce que je rejette toute banalisation de l’abomination ultime que fut la Shoah», a déclaré l’animatrice, qui reconnaît que le passage de cette émission, enregistrée, aurait dû être coupé au montage.
Elle a toutefois récusé toute «banalisation de la Shoah», comme l’avait formulé la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme au lendemain de l’émission, l’organisme dénonçant «des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant». Le président du Crif Yonathan Arfi avait de son côté commenté les propos de Thierry Ardisson en rappelant sur X qu’«aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier».
L’homme en noir était revenu sur ses propos le lendemain, présentant ses excuses à «ses amis juifs», tout en rappelant ses prises de position contre l’antisémitisme. Samedi soir, Léa Salamé s’est de son côté présentée en «voix de la paix» et assuré n’avoir jamais «cessé ici et dans tout [s]on parcours de journaliste de rappeler le mal absolu que fut le génocide nazi, et de faire témoigner les derniers rescapés».
La présentatrice, qui a convoqué son histoire familiale - «du génocide arménien dans ma famille maternelle aux guerres du Proche-Orient de mon enfance», a profité de la séquence pour diffuser une autre partie de l’intervention de Thierry Ardisson, où celui-ci s’émouvait du sort des juifs de France, alors que le nombre d’actes antisémites ont explosé depuis le 7 Octobre.
Libération