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«Network states» : les rêves de sécession des rois de la tech

«Network states» : les rêves de sécession des rois de la tech
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Profitant du retour de Trump au pouvoir, l’élite de la Silicon Valley entend multiplier les expérimentations de cités-Etats privées, financièrement autonomes et hors du contrôle des gouvernements. Des initiatives antidémocratiques pouvant s’apparenter à une nouvelle forme de colonisation.
Prospera, une enclave libertarienne installée sur l’île hondurienne de Roatán. (Brian Finke/Redux. REA)

En 1895, Jules Verne imagine dans sa nouvelle l’Ile à hélice une utopie sécessionniste d’une étonnante prescience. L’écrivain raconte l’épopée d’un quatuor de musiciens qui découvrent Milliard City, la capitale d’une île peuplée de milliardaires désireux de poursuivre leur destin à l’écart de la société. Cent trente ans plus tard, en 2025, des oligarques de la Silicon Valley s’imaginent bâtir des villes nouvelles, libérées de la tutelle de l’Etat, l’équivalent de phalanstères libertariens pour tech bros. Ils se passionnent également pour le seasteading, l’installation en haute mer de micro-îles flottantes autonomes et indépendantes de la tutelle des Etats-nations.

Au mois d’avril 2025, l’un d’entre eux, l’ex-ingénieur en aérospatial et « «bitcoiner» Rüdiger Koch, a battu un record du monde. Il est resté plus de 120 jours dans un Seastead, une capsule immergée au large du Panama. Sa performance subaquatique cache, en réalité, un projet de nature idéologique. Rüdiger Koch est un bitcoiner doublé d’un cyberlibertarien convaincu qu’il revient à l’élite de la Silicon Valley d’imaginer un futur autonome, loin du Léviathan de l’Etat. Son aventure a été financée par Patri Friedman, le petit-fils de l’économiste néolibéral de

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