Note confidentielle de Bercy : le gouvernement s’apprête à croquer 100 millions d’euros dans la Sécu

Dans un contexte de croisade contre, selon la note du contrôle général économique et financier (CGEFI), « l’augmentation tendancielle des dépenses de santé », un grand chambardement est envisagé du côté de la Caisse nationale d’assurance-maladie.
Un projet de fusion de cinq fonds en un seul est à l’étude : le fonds national de gestion (6,7 milliards d’euros de budget), le fonds des actions conventionnelles (FAC, 225 millions d’euros), le fonds national de prévention, d’éducation et d’information sanitaire (FNPEIS, 470 millions), le fonds national d’action sanitaire et social (Fnass, 139 millions) et le fonds de lutte contre les addictions (FLCA, 130 millions d’euros).
Si la transition s’annonce « lourde », comme le reconnaît la note, cette décision semble surtout ubuesque tant ces fonds n’ont pas du tout la même vocation. Le Fnass, octroyant un soutien dans le retour à domicile des personnes en soins palliatifs, se retrouverait ainsi mutualisé avec d’autres entités n’ayant pas les mêmes financeurs.
Ces mesures de « simplification » pourraient générer 100 suppressions de poste. Ces regroupements à la hache seraient associés à un audit des subventions versées à des associations. De quoi économiser, au total, environ 100 millions d’euros.
Sur sa lancée, le CGEFI propose également de se séparer du parc immobilier du régime général et du régime agricole, représentant 4 millions de mètres carrés et pas moins de 2 491 bâtiments. Des conséquences qui pourraient s’avérer dramatiques : pour les agents, cantonnés à des postes de travail plus petits, et pour les usagers, potentielles victimes des fermetures de lieux d’accueil de la Sécurité sociale.
L'Humanité