Politique. Budget 2026 : Amélie de Montchalin veut « une pause » sur certaines dépenses

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est dite mercredi favorable à une pause sur certaines dépenses publiques dans le cadre du budget 2026.
Les idées et prises de position pleuvent au gouvernement afin de trouver 40 milliards d'euros d'économies dans le cadre du budget 2026. Mercredi, c'est la ministre des Comptes publics qui a proposé de freiner les dépenses. « Je pense qu'il y aura une pause sur certaines dépenses », a déclaré Amélie de Montchalin sur Sud Radio, interrogée sur une éventuelle « année blanche », défendue par des parlementaires, qui consisterait à geler pour un an retraites, prestations sociales ou barème de l'impôt sur le revenu en ne les indexant pas sur l'inflation.
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« Je pense que dans la situation où nous sommes », avec un déficit public espéré à 5,4% du PIB en 2025, puis à 4,6% en 2026, très en dehors des clous européens, « ralentir la dépense, c'est essentiel », a-t-elle poursuivi. « Tout le monde voit bien qu'il y a des dépenses que nous ne pouvons plus nous permettre. »
À la question de savoir si une « année blanche » était une bonne idée, le ministre a répondu que « ça dépend sur quoi on l'applique », soulignant qu'« il y a plein de manières de le faire ». « Est-ce que c'est sur les prestations sociales? Est-ce que c'est sur les barèmes des impôts ? Est-ce que c'est sur les dotations aux collectivités ? Est-ce que c'est sur les versements et les aides aux entreprises ? Cette année de pause, elle doit être plus ou moins grande ».
« J'exclus toute hausse des impôts »Amélie de Montchalin, qui a dit vouloir bâtir un budget de « compromis » pour 2026, recevra mercredi à Bercy, avec le ministre de l’Économie Éric Lombard, des représentants du Rassemblement national (RN) et de Horizons, inaugurant une série de rencontres avec les groupes parlementaires sur la préparation des textes budgétaires.
Comme ligne rouge, elle a fait valoir son opposition à une hausse « généralisée » des impôts. « J'exclus toute hausse des impôts générale qui pèserait sur les classes moyennes de manière indifférenciée » et « je ne souhaite pas, je ne propose pas et je ne mets pas sur la table une hausse des taux de TVA », a-t-elle déclaré.
Pour Yaël Braun-Pivet, « on ne peut exclure d'emblée toute hausse d'impôts »
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), estime mercredi dans un entretien aux Échos qu'« on ne peut faire l'impasse sur les recettes et exclure d'emblée toute hausse d'impôts » pour le budget 2026.
« Faire cet effort (pour trouver 40 milliards d'euros) uniquement par des économies sur les dépenses publiques n'est pas réaliste. Cela ne correspond pas à l'objectif d'équité qui doit être le nôtre. On ne peut pas faire l'impasse sur les recettes et exclure d'emblée toute hausse d'impôts », fait valoir l'élue des Yvelines, selon qui « il faut privilégier les mesures qui ont le moins d'impact possible sur la croissance ». Yaël Braun-Pivet se dit par ailleurs « favorable au principe d'une année blanche », qui pourrait même, « en fonction de l'évolution de l'inflation (...) être envisagée au-delà de 2026 ».
Le gouvernement, dépourvu de majorité au Parlement, entend trouver 40 milliards d'euros d'économies pour le budget de l'an prochain, et le Premier ministre François Bayrou a promis de dévoiler une feuille de route à la mi-juillet, avant la présentation du projet de budget dont l'examen à l'automne s'annonce périlleux pour la survie du gouvernement.
Le Journal de Saône-et-Loire