Politique. Budget 2026 : le gouvernement envisage un gel des dépenses

La France connaîtra-t-elle une année blanche, sans hausse des dépenses ? L'option n'est pas écartée par le gouvernement pour faire des économies.
En quête de 40 milliards d'euros d'économies dans le budget 2026, le gouvernement étudie « toutes les pistes », y compris celle d'un gel des dépenses - dite « année blanche » - qui « n'est pas écartée », a indiqué mercredi la porte-parole Sophie Primas. « Trouver 40 milliards, c'est très ambitieux » et « toutes les pistes sont étudiées, sans tabou », a-t-elle affirmé sur franceinfo.
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Y compris donc celle d'une « année blanche », reconduisant les dépenses sans tenir compte de l'inflation : « Ce n'est pas une proposition qui est écartée, il faut la regarder comme les autres », a-t-elle déclaré. C'est d'ailleurs « une hypothèse sur laquelle travaille le Sénat », dont le gouvernement « écoutera avec attention (les) propositions », a souligné la ministre.
Moins de prise en charge en cas de rémission de cancer ?La chambre haute dévoilera en effet ses recommandations « début juillet », et son président Gérard Larcher estime qu'un « gel budgétaire peut être fait de manière intelligente », sans toucher « au régalien qui doit rester en dehors de l'épure ». Point de vue partagé par Sophie Primas, notamment en matière de défense où « il faut suivre la loi de programmation militaire (qui) est une des données du budget de 2026, mais aussi de 2027 (et) jusqu'à 2030 ».
Pour autant le gouvernement « regarde évidemment les gros postes de dépenses de l’État », mais aussi celles de « la sphère sociale » où l'Assurance maladie prévoit une explosion de son déficit et préconise des remèdes drastiques comme la fin de prise en charge à 100% en cas de rémission de cancer ou un bonus-malus pour la prévention de l'absentéisme en entreprise.
« Pour l'instant, c'est des propositions qui sont faites par l'Assurance maladie au regard du dérapage des dépenses de santé. Il y a ensuite un arbitrage politique », a éludé la porte-parole, renvoyant la décision à sa collègue en charge des Affaires sociales, Catherine Vautrin, qui « fera des annonces dans les deux jours qui viennent » .Le Premier ministre François Bayrou doit dévoiler après le 14 juillet ses propositions pour réduire les déficits publics, avant la présentation du projet de budget 2026 dont l'examen parlementaire à l'automne s'annonce périlleux, avec un fort risque de censure.
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