Pour fédérer les maraîchers et arboriculteurs du département, les producteurs de fruits et légumes du Var créent leur association

APFLV. Le nom ne met pas l’eau à la bouche mais le noyau dur est là et devrait rapidement fructifier: l’association des Producteurs de fruits et légumes du Var, créée vendredi dernier à Brignoles, a pour but de fédérer les maraîchers et arboriculteurs du département. Une filière en manque de représentativité, qui par ce moyen, espère valoriser les productions vivrières locales, défendre les intérêts de la profession, peser face aux collectivités et pourquoi pas, intégrer les Programmes alimentaires territoriaux (Pat).

C’est en tout cas les graines qu’a semées, vendredi, la vingtaine de producteurs qui avaient fait le déplacement à Brignoles pour élire le bureau de la jeune association : maraîchers, oléiculteurs, castanéiculteurs, producteurs de figues des secteurs de Gassin, Saint-Maximin, Roquebrune-sur-Argens, Brignoles, Pignans, ou Hyères.

"Pour le moment, nous sommes une vingtaine, l’objectif est de recruter en masse de nouveaux adhérents parmi les 400 producteurs en maraîchage et arboriculture recensés à la chambre d’agriculture", annonce Hélène Saltetto, nouvelle présidente. La jeune femme, elle-même productrice de figues et maraîchère à Solliès-Pont, a reçu pour mission - lors de son élection en février à la chambre d’agriculture - de structurer la profession en filière.

"Nous allons le faire sans distinction de mode de production (entre bio, conventionnel, Haute valeur environnementale, Ndlr) et en dépassant les clivages syndicaux. Si nous voulons valoriser nos productions locales et les rendre visibles pour le consommateur, il faut à la profession du poids, une représentativité qui pour le moment fait défaut", insiste Hélène Saltetto.

Pour atteindre la représentativité souhaitée, l’association a du pain sur la planche: mise en place d’un annuaire des producteurs adhérents, mutualisation de main-d’œuvre et gestion ressources humaines (RH), projets de parc matériel partagé ou d’achats groupés, de boutique de producteurs, etc., le plus urgent étant la création d’une "marque collective locale" sur le modèle de l’ancienne marque Terres du Var, pour valoriser la filière fruits et légumes. Avec une première échéance, le 14 octobre, pour le forum diversification organisé par la chambre d’agriculture : l’APFLV aura d’ici là déposé ses statuts en préfecture, trouvé son logo et imaginé une marque qui donne la pêche à l’ensemble de la filière.