Pourquoi le monde a du mal à en finir avec la 2G

Soixante et un pays ont entamé ou prévoient l’arrêt de leur réseau de téléphonie mobile deuxième génération, pour accélérer le saut vers la 4G et la 5G. Le Vietnam ou l’Inde accompagnent cette transition pour éviter de creuser la fracture numérique, explique “Rest of World”.
En novembre dernier, le téléphone portable de Nguyen Thi Que a tout à coup cessé de fonctionner quand les opérateurs vietnamiens ont définitivement fermé le réseau 2G. “Je me suis dit que j’allais m’acheter un nouveau téléphone, sauf que je n’ai pas l’argent”, explique cette vendeuse de thé glacé de 73 ans, croisée fin janvier à un arrêt de bus de Hanoï.
Le programme du Vietnam était simple : fournir gratuitement des téléphones 4G d’entrée de gamme pour aider les abonnés 2G en situation précaire à sauter le pas. La stratégie a porté ses fruits, faisant fondre leur nombre de plus de 18 millions en janvier 2024 à 143 000 en novembre de la même année.
Le Vietnam s’est ainsi taillé une place sur la liste grandissante de pays – comme l’Australie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, les Émirats arabes unis, Brunei, la Suisse, le Costa Rica et la Jamaïque – à avoir tourné la page de la technologie 2G [réseau de “deuxième génération” qui s’appuie sur une technologie radio visant à partager un spectre hertzien entre de nombreux utilisateurs].
Au total, pas moins de 61 États, des États-Unis au Brésil en passant par l’Afrique du Sud, l’Inde et la Chine, ont prévu ou déjà amorcé la fermeture de leurs réseaux 2G, selon
Courrier International