Présidentielle : qui sortira le Suriname de la crise économique ?

Ce petit État de 600 000 habitants est appelé aux urnes dimanche 25 mai, pour la première fois depuis la mort de l’emblématique et controversé président Bouterse, qui avait laissé derrière lui une ardoise conséquente. Mais aussi, et c’est le grand enjeu, alors qu’un gigantesque gisement de pétrole a été découvert au large. Qui saura tirer profit de cette manne pour mettre fin à l’endettement et à l’inflation ?
Darius ne dira pas pour qui, mais il est bien décidé à voter, ce 25 mai. Et ce qui a déterminé son choix, en tant que père de famille, c’est la stabilité et la bonne gouvernance. “Je travaille tous les jours pour offrir à mes enfants une vie stable, explique-t-il à Dagblad Suriname. Mais sans gouvernement qui inspire confiance – ici comme vis-à-vis de l’étranger –, les portes restent fermées. Pas d’investissements, pas de croissance, pas d’avenir.”
“Darius fait référence à la crise économique qui frappe le Suriname, explique le journal. À la période militaire, mais aussi aux deux gouvernements Bouterse, aux scandales de gestion des ressources publiques et à la dévaluation du dollar surinamien.” Ce jeune État d’Amérique du Sud – “cela fera à peine cinquante ans cette année qu’il a pris son indépendance vis-à-vis des Pays-Bas” – en est déjà à sa quatrième crise économique, précise De Groene Amsterdammer, qui en retrace l’origine.
“Quand Desi Bouterse était président, entre 2010 et 2020, il a fait en sorte que la population se porte mieux, mais il vivait à crédit”, explique le magazine néerlandais. Ce qui fait qu’en quelques années “la dette publique est passée de 18 % du produit intérieur brut à 120 %.”
Son successeur, l’actuel président Chan Santokhi, “s’est vu contraint de demander un prêt au Fonds monétaire international, lequel a conditionné son aide à de sévères mesures d’économies”. Santokhi a “notamment coupé d
Courrier International