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Quelles pistes envisagées pour optimiser les retombées des croisières à La Seyne? On fait le point

Quelles pistes envisagées pour optimiser les retombées des croisières à La Seyne? On fait le point

Avec 72 escales de paquebots et quelque 250.000 passagers attendus cette saison (d’avril à octobre) à La Seyne, les croisières représentent de belles opportunités à saisir pour les commerçants. D’autant qu’un tiers des passagers en moyenne descend du bateau pour faire un tour en ville et peut dépenser plusieurs dizaines d’euros durant sa visite à terre. Les commerçants seynois profitent-ils de la manne? Une dizaine d’entre eux* sont venus hier en mairie faire part de leurs attentes et échanger avec les représentants de la Ville et de la Chambre de commerce.

Ouvrant la réunion, le maire Jo Minniti lance: "Pour développer le commerce, nous avons besoin de vous et vous avez besoin de nous. Nous avons un intérêt commun réciproque. À notre niveau, nous tentons d’amener du monde en centre-ville et aux Sablettes; après, il vous appartient de capter cette clientèle".

Le parking Martini mis à profit

Concrètement, que peut faire la Ville? "Intervenir auprès des armateurs, explique le maire. Avant, quand les gens embarquaient à La Seyne, la compagnie leur disait de se garer à Mayol puis de prendre une navette maritime pour se rendre au paquebot. Résultat: ils traversaient à pied Toulon et son port où ils pouvaient acheter des souvenirs avant d’arriver ici. Pour faire évoluer cela, et pour qu’ils se garent et dépensent à La Seyne, on leur a réservé des emplacements au parking Martini où une centaine de places est disponible en moyenne chaque jour". "Désormais, quand ils réservent, l’armateur leur dit de se garer à Martini, et c’est qu’ils font de plus en plus" (226 réservations depuis la mi-avril selon la CCI). Du reste, ajoute Jo Minniti, "en plus du paquebot Costa du dimanche, celui de la compagnie P & O Cruises (Arvia) arrive un lundi sur deux, avec à son bord une clientèle qui dispose de moyens importants".

P&0 plus intéressant que Costa

"Oui, ce bateau nous fait bien travailler, confirme Sabrina Djelloul, du bar Le Colbert (quai Saturnin-Fabre). Les passagers de P & 0 consomment davantage que ceux de Costa qui ont moins de pouvoir d’achat. Cela étant, ajoute-t-elle, notre capacité d’accueil est réduite. Depuis avril, nous avons demandé en mairie à pouvoir disposer de 4 m² de terrasse supplémentaire pour sortir quatre ou cinq tables de plus, mais nous n’avons pas eu de retour..."

Réponse d’Yves Dimeglio, adjoint au maire en charge du commerce: "Nous avons récemment décidé d’occuper cet espace en y installant des artisans le lundi..." "En attendant qu’ils s’installent, Madame pourrait bénéficier de cet espace", suggère Jo Minniti dont la proposition est acceptée.

S’adapter aux jours d’escale

"Nous, intervient Annick Richard, qui tient une boutique d’antiquités place Perrin, nous voyons passer les croisiéristes mais ils ne font pas d’achat. En revanche, des bars du coin ont adapté leurs horaires pour les accueillir". "Oui, commente Jo Minniti, avant, quand les bateaux arrivaient le dimanche ou le lundi, les commerçants disaient que c’était compliqué pour eux d’ouvrir car ce sont leurs jours de repos. Aujourd’hui, il y a un changement de perception; et c’est positif".

Tout ne l’est pas, en revanche. Un commerçant souligne que les taxis ne se déplacent pas pour prendre en charge les croisiéristes. Marie-Claude Argiolas, adjointe en charge du tourisme, confirme: "Ils préfèrent faire du transport sanitaire et ne viennent pas à la gare maritime. Nous essayons quand même de proposer, avec l’office de tourisme, des circuits touristiques avec des taxis; cela se met en place".

Des bus fantômes?

Autre souci signalé par les gérants du restaurant Le Père Louis, à Balaguier: "Certains croisiéristes viennent chez nous… à pied. Il faudrait une navette entre le port et les Sablettes, avec arrêt à Balaguier". Les représentants de la Chambre de commerce affirment pourtant que, quand un bateau arrive, un bus est présent pour assurer "quatre rotations le matin et autant l’après-midi à destination des Sablettes". "C’est bien, mais on ne les voit jamais...", répond Philippe Moreau, de la boutique Esprit Sablettes. Ce dernier salue tout de même la remise en route pour l’été de la ligne maritime 38 M (La Seyne Centre-Les Sablettes): "C’est une chance pour les commerçants du quartier sud, sauf que cette desserte s’arrêtera fin août alors que P & O poursuit ses escales jusqu’en octobre..."

Au final, cette rencontre aura été appréciée par les participants. "C’était utile et intéressant, estime Hélène Campari, présidente de l’association des commerçants Vitrines seynoises, d’autant que cela permet de nous rassembler et de nous rapprocher de la mairie".

*Beaucoup sont sans doute restés dans leur magasin pour accueillir… des croisiéristes puisqu’un bateau était en escale hier.

Var-Matin

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