REPORTAGE. "Pour les enfants, c'est très bien" : les petits parcs d’attractions, plus accessibles, séduisent de plus en plus de familles

Alors que les vacances d’été peuvent peser lourd sur le budget des familles, les petits parcs d’attractions tirent leur épingle du jeu. Moins chers, plus accessibles, ils offrent une journée de plaisir sans stress financier. Exemple au parc Papéa, près du Mans.
/2024/03/04/willy-moreau-65e6060d7d9aa709766469.png)
Pas beaucoup d'attente devant les deux caisses ouvertes à l'entrée. Pourtant, les arrivées sont en continu. Les enfants courent vers la trentaine de manèges du parc Papéa à Yvré-L’Evêque, commune voisine du Mans. Un carrousel, des montagnes russes, un espace aquatique. Il y a de tout et c'est ce qui plaît à Sabrina. "C'est un petit parc, pas trop grand mais pas trop petit, explique-t-elle. Il y a une grande différence d'âge entre nos enfants et on cherche des activités qui peuvent leur plaire à tous, ce n'est pas évident. Ici, ça plaît à tout le monde."
Le prix est l'autre avantage pour cette famille originaire de Blois, dans le Loir-et-Cher. Hatem sort son ticket d'entrée. Ils ont payé 124,90 euros. "Pour cinq, 120 euros, ce n’est rien du tout. Je crois que ce n'est même pas deux places pour Disney", indique Hatem. "On ne peut pas se permettre un Disney tous les ans, parce que financièrement, on est cinq et c'est un budget, alors que là on ne se pose pas la question. On sait qu'en juillet-août, on va venir à Papéa", renchérit Sabrina.
Des prix abordables en cohérence avec la taille du parc, estime Michael, casquette du parc Astérix sur la tête : "Celui-ci est moins cher mais le parc est petit. Pour les enfants, c'est très bien. Quand on va au Parc Astérix, on y va plusieurs jours. On adore, c'est vraiment top et on ne trouve pas ça si cher que ça. C'est comparer une Ferrari avec une 2CV. Une 2CV, c'est le plaisir et la beauté, et la Ferrari c'est la puissance. Ce n'est pas le même prix."
La stratégie du Papéa paye. Le site de 24 hectares compte désormais 200 000 entrées par an, contre 30 000 il y a 18 ans. Florian, le directeur, veille à proposer des prix abordables pour ces familles qui viennent presque intégralement de la Sarthe ou des départements limitrophes. "La vie est chère, hélas, pour tout le monde, même pour des parcs de taille moyenne comme les nôtres, explique-t-il. On fait très attention à nos tarifs."
"On veille aussi aux tarifs des dépenses internes de nos visiteurs. C'est-à-dire qu'on ne va pas augmenter les prix de la restauration et on fait attention à nos prix dans nos boutiques, justement pour rester accessibles."
Florian, directeur du parc Papéaà franceinfo
Dans cette stratégie, le parc possède sept endroits de restauration, mais aussi une grande aire de pique-nique où chacun peut ramener sa glacière et sa nourriture. "Forcément, on préférerait que les gens consomment chez nous, admet le directeur. Mais le fait de ramener son pique-nique pour certaines personnes, si on ne le permettait pas ça nous handicaperait peut-être sur la fréquentation du parc."
Et ce n'est pas Hatem et Sabrina du Loir-et-Cher, en pleine pause déjeuner, qui diront le contraire. Ils ont ramené leurs chips, tomates cerises et sandwichs. "En termes d'économies, là c'est imbattable", explique Sabrina. Ce qui permet à la famille de s'offrir quelques extras comme "des glaces ou des boissons", liste Hatem. Et Sabrina de rajouter : "Tout ce que les enfants vont nous demander, on ne va pas leur refuser. Peu importe ce qu'ils vont nous demander en plus, on ne refuse pas, on peut se le permettre."
Malgré un mois de juillet un peu pluvieux, Papéa enregistre une augmentation de 10% de ses visiteurs cette année, alors que le secteur connaît plutôt une baisse de fréquentation en France.
Francetvinfo