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Réseaux sociaux. Les 10 pièges à éviter pour ne pas tomber dans les arnaques des influenceurs

Réseaux sociaux. Les 10 pièges à éviter pour ne pas tomber dans les arnaques des influenceurs

Produits défectueux ou jamais livrés, prix gonflés, les influenceurs sont encore nombreux à faire la promotion d'articles ou de services douteux. Voici 10 conseils pour éviter de tomber dans ces pièges.

Malgré la loi, certains influenceurs continuent la promotion de produits frauduleux. Photo d’illustration Pexels

Malgré la loi, certains influenceurs continuent la promotion de produits frauduleux. Photo d’illustration Pexels

Les placements de produits réalisés par des influenceurs sont devenus monnaie courante sur les réseaux sociaux. Des publicités masquant régulièrement des arnaques : retard ou absence de livraison, prix gonflés, produits inefficaces… À tel point qu’une loi a été adoptée le 9 juin 2023 pour encadrer cette activité d’influence commerciale. Malgré ça, certains influenceurs continuent de faire la promotion d’arnaques en tout genre.

Depuis 2019, Audrey Chippaux dénonce sur son compte Instagram @vosstarsenrealite les pratiques trompeuses des influenceurs et a collaboré avec l’Assemblée nationale pour l’élaboration de la loi encadrant leurs activités. Elle nous rappelle les précautions à prendre dans ce système virtuel lucratif avant de se lancer dans un achat incité par ces stars de la toile.

Regarder les mentions légales

Avant tout achat sur un site internet (recommandé par un influenceur ou non), il est indispensable de vérifier si le site dispose de mentions légales et de l’existence de la société. « Regarder si la société est bien identifiée, c’est la base. Si on ne peut pas la retrouver, il ne faut surtout pas commander », indique Audrey Chippaux.

Service après-vente

Autre chose à vérifier : si la marque dispose d’un service après-vente en cas de réclamation. « C’est essentiel, car si vous avez un problème, ce n’est pas l’influenceur aux millions d’abonnés qui va vous répondre », note-t-elle.

Vérifier les avis

Les notes et avis laissés par les acheteurs sont généralement un gage de qualité… sauf que nombreux d’entre eux sont faux, et pourtant mis en avant par les marques sur leur site. Il est donc important de vérifier la véracité de ces avis. Par exemple, en allant directement sur le site d’avis en ligne (très souvent, Trustpilot) et taper le nom de la marque en question. « Ne vous arrêtez pas à la note mais lisez les avis sur plusieurs pages », complète Audrey Chippaux.

Les produits issus du dropshipping (lorsque le vendeur ne se charge que de la commercialisation et de la vente du produit et que le fournisseur s’occupe de l’expédition) sont extrêmement courants sur les réseaux sociaux. Le vendeur affiche généralement des prix bien plus élevés que son fournisseur pour se faire une marge. Pour vérifier si le produit n’est pas vendu sur une autre plateforme à moindre coût, il suffit de faire une recherche inversée en enregistrant l’image du produit trouvée sur le site marchand et en l’important sur Google Images ou directement sur la page des revendeurs comme AliExpress par exemple, qui propose cette option.

Faire un tour sur les réseaux

Avant de valider une commande ou si vous avez un doute sur la marque, tapez son nom sur les réseaux sociaux. « S’il y a eu des victimes, elles vont s’exprimer et raconter leur mésaventure », assure la lanceuse d’alerte.

Vérifier les partenariats

Depuis la loi du 9 juin 2023, le monde de l’influence commercial a été secoué et les influenceurs sont désormais plus à cheval sur les règles, sous peine de se voir infliger une amende. S’ils font la publicité d’un produit et qu’ils sont rémunérés par la marque pour cela, ils sont dans l’obligation de le stipuler avec la mention « collaboration commerciale », « partenariat rémunéré » ou « produit offert ». Toutefois, ce genre de mention par l’influenceur ne signifie pas que l’on peut faire confiance les yeux fermés à la marque.

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Pour inciter à un achat, certains ont recours au « marketing d’urgence » et vont par exemple communiquer sur des promotions extrêmement alléchantes (-50 %, -70 %, jusqu’à -80 %) ou bien sur le nombre de produits en stock très faible. C’est autorisé, mais bien souvent faux. Ce procédé joue sur le fait de ne pas vouloir passer à côté d’une bonne affaire et donc de céder à un achat d’impulsion. Il existe aussi le « marketing de la peur », qui « a été beaucoup utilisé pendant la période de Covid-19 pour vendre des produits en lien avec l’épidémie : désinfectant, produits miracles, et jouait sur le climat ambiant de peur pour déclencher des ventes », relève la spécialiste. Si vous voyez ce genre de promotion alléchante, soyez très vigilant, c’est une technique pour vous pousser au clic d’achat.

Quid de la publicité pour la chirurgie esthétique ?

Toute publicité pour un acte de chirurgie esthétique, une clinique, un médecin (ou faux médecin) est strictement interdit par la loi. Pourtant, des influenceurs peu scrupuleux trouvent des moyens détournés, comme en filmant des « vlogs » dans lesquels ils racontent leur journée en glissant un acte de chirurgie esthétique, mentionnant une clinique ou un médecin.

Si vous voulez faire des économies, évitez certaines catégories de produits comme les compléments alimentaires, produits miracles pour maigrir, gélules, thés ou ceinture de sudation. Les publicités à ce sujet pullulent, notamment à l’arrivée de l’été, mais « les régimes et autres produits miracles n’existent pas », rappelle Audrey Chippaux. Ces produits sont souvent coûteux, inutiles, et même parfois dangereux pour la santé.

Attention aux formations en ligne

Les formations en ligne en tout genre vendues par les influenceurs n’ont fait que croître ces dernières années. Très souvent, « ces formations promettent de vendre la recette miracle pour passer d’étudiant fauché à millionnaire, appâtent l’internaute avec quelques contenus gratuits au début, il y a tout un marketing qu’on reçoit par mail, une newsletter, un canal de discussion, puis il faut acheter cette formation bien souvent basée sur des arnaques ou du vide », alerte-t-elle. Les recettes miracles pour devenir riche n’existent pas. Pour s’assurer d’une formation solide, il vaut mieux passer par un organisme certifié en physique.

Prudence avec les cryptomonnaies

Dans la lignée des formations pour devenir millionnaires, beaucoup de formations pour savoir bien investir dans la cryptomonnaie et faire gonfler ses placements ont éclos sur les réseaux sociaux. Soyez prudents face aux promesses de gains faciles. « Beaucoup d’arnaques existent lorsque vous êtes incités à investir via des publicités sur les réseaux ou via les influenceurs. Il est bien souvent impossible de récupérer sa mise de départ. La publicité sur la fourniture de services sur actifs numériques ou cryptoactifs a d’ailleurs été interdite », signale Audrey Chippaux. Vous pouvez consulter la liste noire des sociétés et sites non autorisés sur le site de l’Autorité des marchés financiers.

Audrey Chippaux, Derrière le filtre, enquête sur le système de l’influence, Leduc société, 19,90 euros.

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