Sexualité : le business des love-rooms pour pimenter sa vie de couple

Selon un récent rapport de l'Inserm, les Françaises et les Français auraient moins de rapports sexuels, mais rechercheraient plus de satisfaction et de diversité des pratiques. Un nouveau marché a émergé : celui des love rooms, une offre d'hébergement à destination des couples qui cartonne.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans une maison en apparence classique, un couple va vivre une expérience atypique. Le temps d'une nuit, ils ont loué une love room, un duplex de plus de 100 mètres carrés, dédié à leurs envies. Ici, lumières tamisées, hammam ou encore jacuzzi. Une panoplie d'accessoires est aussi à leur disposition. Ensemble depuis deux ans, ils s'offrent régulièrement ce type de prestations. Pour celle-ci, ils ont déboursé près de 300 euros.
"Ça représente un coût, mais on va dire qu'au moins deux fois dans l'année, on va se permettre ce genre d'escapade", confient-ils. Comme eux, des clients cherchent à pimenter leurs relations. Dans un village alsacien de 3 000 habitants, c'est ce qui a incité Laura Mathieu et son conjoint à ouvrir une love room il y a un mois et demi. Une prestation haut de gamme où chaque détail a été pensé pour raviver la flamme. Comme avec une piscine creusée dans le sous-sol : 300 000 euros investis pour équiper cet appartement sur trois niveaux."Ici, on arrive au dernier étage du loft de 140 m². C'est la pièce dédiée au plaisir, avec des accessoires spécifiques, comme la balançoire, par exemple", explique Laura.
Depuis l'ouverture, l'endroit est loué quasiment tous les soirs, trois fois plus cher qu'un logement classique. "On est sur 350 euros la nuit, 400, 450 le week-end", indique la gérante. Depuis 5 ans, la demande de ce type de logement ne cesse d'augmenter sur les plateformes. Un concept importé du Japon qui se développe partout en France. Ces locations sont-elles devenues un eldorado pour les investisseurs immobiliers ? Kewin Kirchhoff en est convaincu. Il a rénové 30 appartements pour en faire des love rooms.
Son concept est simple : des logements à thème dans lesquels il a ajouté une baignoire balnéo, un atout suffisant selon lui pour être référencé comme une love room et enregistrer de nombreuses réservations, comme ici en juin. "Au niveau du taux d'occupation, on est actuellement sur du 90 % à peu près", souligne-t-il. Cet entrepreneur affirme réaliser 20 000 euros de bénéfices par mois. Mais depuis un an, ses tarifs ont baissé de 10 % par nuit pour faire face à la concurrence. Car dans certains territoires, le marché de la love room commence à saturer.
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