Sondage exclusif : 67 % des Français favorables à la nationalisation d’ArcelorMittal

Soutenez une information sans concession.
Selon notre sondage exclusif Ifop pour l’Humanité magazine, 67 % des sondés sont favorables à la nationalisation de ses sites français d’ArcelorMittal qu’Emmanuel Macron a balayé d’un revers de main, le 13 mai dernier sur TF1. Ils sont aussi 59 % à adhérer à l’idée de nationalisations partielles, tous secteurs confondus, et 43 % à celle de prises de contrôle publiques totales.
Si l’enjeu des nationalisations a quelque peu disparu des batailles quotidiennes de la gauche, les Français ne sont pas insensibles à la question pour autant. Ainsi, selon notre sondage exclusif Ifop pour l’Humanité magazine, 59 % des Français sont favorables à des nationalisations partielles, et donc au principe d’une intervention publique dans les entreprises. Quant à une prise de contrôle totale, c’est un peu plus nuancé puisque 43 % des Français adhèrent à cette idée. Ce n’est pas majoritaire mais ça fait du monde.
Cependant, comme souvent lorsque l’on entre dans les questions concrètes, l’approbation est beaucoup plus large. Ainsi, 70 % des Français sont favorables à des nationalisations dans le secteur de l’énergie, illustration que la jungle des tarifs et les fausses promesses de baisse de prix du gaz et de l’électricité n’ont pas convaincu.

De même, 68 % y sont favorables pour la gestion de l’eau, bien identifiée comme étant un bien commun qui doit être extrait du marché. Pouvoir contrôler la production de médicaments (61 %) et les transports (60 %) fait également l’objet d’un large assentiment. En revanche, malgré le caractère stratégique des banques pour financer l’économie, seuls 43 % des Français se prononcent en faveur de nationalisations dans ce secteur.
Quant au cas emblématique du géant de l’acier ArcelorMittal qui prévoit la suppression de 630 postes, 67 % des sondés sont favorables (45 % plutôt favorables, 22 % tout à fait favorables) à la nationalisation de ses sites français qu’Emmanuel Macron a balayée d’un revers de main, le 13 mai dernier sur TF1.
Ce sont d’abord les sympathisants de gauche qui sont favorables aux nationalisations (65 % pour des nationalisations partielles, et 53 % totales) et, parmi eux, les sympathisants communistes sont notablement les plus fervents défenseurs de cette option (76 % partielles et 81 % totales). Les différences sociales sont moins marquées, puisque les catégories populaires soutiennent les nationalisations totales à 44 % et partielles à 54 % alors que les catégories supérieures respectivement à 44 % et 60 %. Preuve qu’il reste du chemin pour en (re) faire un enjeu de classe.

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 27 au 28 mai 2025.
La question des nationalisations revient en force avec les scandales
industriels d’ArcelorMittal et de Vencorex. Notre sondage le montre :
les Français plaident pour une intervention de l’État dans plusieurs
secteurs. Une ambition partagée à gauche, même si le poids de la
puissance publique dans l’économie reste discuté.
Retrouvez l’intégralité du dossier de l’Humanité magazine chez votre marchand.e de journaux préféré.e !
La question des nationalisations revient en force avec les scandales
industriels d’ArcelorMittal et de Vencorex. Notre sondage le montre :
les Français plaident pour une intervention de l’État dans plusieurs
secteurs. Une ambition partagée à gauche, même si le poids de la
puissance publique dans l’économie reste discuté.
Retrouvez l’intégralité du dossier de l’Humanité magazine chez votre marchand.e de journaux préféré.e !
La question des nationalisations revient en force avec les scandales
industriels d’ArcelorMittal et de Vencorex. Notre sondage le montre :
les Français plaident pour une intervention de l’État dans plusieurs
secteurs. Une ambition partagée à gauche, même si le poids de la
puissance publique dans l’économie reste discuté.
Retrouvez l’intégralité du dossier de l’Humanité magazine chez votre marchand.e de journaux préféré.e !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
- En exposant la violence patronale.
- En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
- En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
Vous connaissez d’autres médias qui font ça ? Soutenez-nous !Je veux en savoir plus.
L'Humanité