Titres-restaurant : le gouvernement veut «pérenniser» les courses alimentaires mais en finir avec les tickets papiers
%3Aquality(70)%3Afocal(3218x2471%3A3228x2481)%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fliberation%2FBHYRTGYQ7BGBXIDR6WMD7PEJNQ.jpg&w=1920&q=100)
Après le couac causé par censure du gouvernement Barnier, le gouvernement prend cette fois les devants. La ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a annoncé mardi 17 juin au soir à Ouest-France la pérennisation après le 1er janvier 2027 de l’utilisation des titres-restaurants en supermarché pour les produits non directement consommables, alors que l’exécutif continue de plancher sur une réforme du dispositif.
En janvier dernier, le dispositif visant à permettre l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché avait été prolongé pour deux ans, jusqu’au 31 décembre 2026, en attendant une réforme.
«Deux points sont décidés : la pérennisation du dispositif pour les produits non directement consommables et la dématérialisation», des titres-restaurant a déclaré la ministre au quotidien régional, précisant qu’elle souhaitait «aboutir au plus vite» à un texte sur ce système de paiement.
L’autre décision actée auprès de Ouest-France par Véronique Louwagie, la dématérialisation des titres-restaurant, est justifiée par la ministre par «la gestion très lourde» imposée par le format papier aux «restaurateurs». En conséquence, les émetteurs de titres-restaurant «doivent anticiper pour ne plus avoir de stocks de papier au 1er janvier 2027», a prévenu la ministre dans les colonnes du même journal.
Le périmètre du dispositif de titres-restaurant suscite depuis plusieurs mois les critiques de nombreux professionnels de la restauration, qui considèrent que l’utilisation des titres-restaurant dans les supermarchés est un «détournement» du principe des titres-restaurant.
Lors de la dernière prolongation du dispositif, en janvier, l’Umih, principale organisation professionnelle dans l’hôtellerie et la restauration, avait dénoncé un «mauvais coup porté aux restaurateurs».
Parmi les pistes suggérées par les professionnels de la restauration : l’instauration d’un double plafond, plus élevé pour la restauration que dans la grande distribution. Une piste prise «très au sérieux», déclare la ministre à Ouest-France, tout en mettant en avant la nécessité de «vérifier sa faisabilité juridique».
Fin 2023, l’Autorité de la concurrence avait rendu à la demande du gouvernement ses recommandations sur le secteur, préconisant notamment une dématérialisation obligatoire.
Libération