Trophées de l’artisanat : les lauréats, que sont-ils devenus ?. Les Empotées : « 2025, une année incroyable » pour Chloé Scher

La cinquième édition des Trophées de l’artisanat de Côte-d’Or*, en décembre, à Talant, a mis à l’honneur Les Empotées, un atelier de céramique fondé en 2020 rue des Hauts-de-la-Combe, à Dijon. Nous avions à l’époque rencontré Chloé Scher et, depuis cette date, tout s’est accéléré pour elle. « Plein de choses se sont actionnées, l’atelier avance bien et grandit bien. De beaux projets, sur lesquels je me fais plaisir, se préparent. 2025 est une année incroyable qui défile à toute vitesse », avoue-t-elle.
Elle planche depuis de nombreux mois sur la création de trois collections complètes de vaisselle, ce qui est – presque – une première pour elle. Elle avait déjà conçu, en 2023, les assiettes et coupelles du restaurant Trâm, rue Saint-Maur, à Paris.
Pour Chloé Scher, 29 ans, il est aujourd’hui impensable de créer une pièce “classique”. Chaque contenant (comme elle aime à l’appeler) doit avoir plusieurs usages. Une coupe, par exemple, peut se prêter à un dessert ou une entrée, servir de verre à cocktail, voire d’objet déco.
« Il y a certaines pièces que j’aime travailler dans un sens ou dans l’autre. Une assiette peut être posée à l’endroit mais, si un jour on veut dresser un plat avec une petite sauce à l’intérieur, on peut simplement la retourner… », souligne-t-elle. « L’assiette n’est pas uniquement une assiette : c’est un contenant qui peut s’utiliser sous plein d’aspects. Posé sur un meuble ou sur une table, il est beau naturellement. »
2025 lui a ainsi permis de laisser cours à sa créativité débordante. Une première collection d’arts de la table va être référencée, à partir du 1er septembre, chez Empreintes , une boutique parisienne située dans le IIIe arrondissement, fondée par Ateliers d’art de France, syndicat qui fédère plus de 6 000 professionnels de métiers d’art, dont elle fait aujourd’hui partie. Pour ce faire, elle a utilisé des terres locales (Bourgogne) ou françaises (Normandie) pour concevoir assiettes, bols, coupes… dans des tons blancs naturels.
Les deux autres collections sont pour des restaurants qui vont ouvrir leurs portes cette année, le premier à Nuits-Saint-Georges et le deuxième à Dijon. « Je leur ai créé des vaisselles complètes sur mesure, du début à la fin du repas, dans deux univers totalement différents. Nous sommes partis de zéro, nous avons discuté du fond et de la forme et j’ai eu carte blanche… Bien que chaque assiette ait été pensée pour un plat spécifique, je ne pouvais pas la concevoir en mono plat. C’était impensable pour moi. Le jour où la carte changera, le chef pourra, par exemple, servir son dessert dans l’assiette à poisson et ça marchera… », affirme-t-elle, ajoutant : « Dans mon atelier, les pièces sont “sympas” mais pas à leur place. C’est quand elles seront sur table qu’elles prendront vie… »
Et de conclure : « Pour l’un des deux restaurants (dont elle ne souhaite pas dévoiler les noms pour l’instant, NDLR), je vais même aller plus loin. Je prépare une fresque murale et de nombreuses pièces vont venir en ornement dans la salle… »
(*) Organisés par Le Bien public en collaboration avec la chambre de métiers et de l’artisanat de Bourgogne-Franche-Comté et avec ses partenaires.
Trophées de l’artisanat de Côte-d’Or - L’appel à candidatures est lancé pour l’édition 2025
La sixième édition des Trophées de l’artisanat de Côte-d’Or se profile à l’horizon. Les inscriptions sont officiellement ouvertes pour espérer décrocher l’un des huit trophées proposés, et ce, quel que soit son secteur d’activité. Que l’on soit fleuriste, boucher, maçon, coiffeur, pâtissier, charpentier…, tout artisan – qui remplit les critères d’éligibilité (avoir son siège en Côte-d’Or et être inscrit au répertoire de la chambre de métiers et de l’artisanat) – peut remplir le formulaire d’inscription en expliquant les raisons de sa candidature, ses spécificités, ses perspectives… Le dossier est à renvoyer par mail ([email protected]) ou par courrier (Le Bien public /BP Événements, 7, boulevard Chanoine-Kir, 21 000 Dijon) avant le vendredi 10 octobre.
Toutes les informations nécessaires, ainsi que le dossier de candidature, sont disponibles sur le site Internet www.tropheesdelartisanatcotedor.fr.
Des cours de “modelage” et “tournage” dans son atelier dijonnais
Dans son atelier situé rue des Hauts-de-la-Combe à Dijon, Chloé Scher propose, le samedi matin, des cours collectifs de deux heures. Selon les dates, vous pouvez choisir pour thème “modelage : initiation ou perfectionnement” ou “assiettes et empreintes végétales”.
« Au mois d’août, l’atelier du 9 est déjà complet. Après une pause estivale, les sessions reprendront à la rentrée. Celle du 13 septembre affiche, elle aussi, complet », indique Chloé Scher précisant qu’elle « a déjà quelques réservations jusqu’à fin octobre ».
Pour celles et ceux qui préfèrent les cours particuliers, elle organise, le vendredi matin et le samedi après-midi, un “atelier tournage”. Les participants (deux personnes maximum) y découvrent les gestes techniques du tournage en deux séances de deux heures et demie chacune.
De nouveaux horizons créatifs
Même si les arts de la table – son terrain d’expression – restent bien présents, Chloé Scher aspire à élargir le champ des possibles. Elle a finalisé une crédence de cuisine chez un particulier, planche actuellement sur une vasque de salle de bains pour un appartement restauré complètement… et a déjà créé des luminaires et des vases (à l’instar de la série des Météores en 2024)… « Je compte, cette année, renouer avec les vases puisque je pars me former une semaine en octobre chez Marc Uzan, à Ardenay-sur-Mérize (72), pour me perfectionner sur le tournage et apprendre à fabriquer de très grosses pièces », déclare-t-elle.
Le Bien Public