« Troyes a tout ce qu’il faut pour devenir une destination de week-end » : Okko Hôtels parie sur l’Aube avec un nouveau quatre-étoiles

L’ouverture, début juin, d’un hôtel quatre-étoiles à proximité de la gare de Troyes (Aube), confirme la montée en gamme de la ville pour les hébergements de standing. Une centaine de chambres complète ainsi l’offre déjà existante sur l’agglomération.
Par Stéphane MagnouxIl n’y a pas de hasard. Jeune groupe ambitieux qui vise la quarantaine d’établissements en France et en Europe d’ici quelques années, Okko Hôtels a senti le vent nouveau qui souffle sur le quartier de la gare et la dynamique impulsée à Troyes (Aube) et dans son agglomération depuis quelque temps. Début juin, le quinzième hôtel du groupe a ouvert ses portes à quelques mètres de la gare.
L’établissement, classé quatre étoiles, dispose de 106 chambres réparties sur sept étages. Il complète une offre qui n’était pas si pléthorique que ça en termes d’hôtels haut de gamme sur l’agglomération. Le précédent, ouvert en mai 2023 sur les quais de Seine, est l’hôtel La Licorne, classé cinq étoiles.
Le nouvel établissement apporte une touche finale à la transformation du quartier de la gare débutée il y a plusieurs années. « La gare, c’est le premier regard que les gens portent sur la ville quand ils viennent de l’extérieur. Les restaurants s’étaient effondrés et les hôtels n’étaient pas tenus. Le quartier était un peu en déliquescence », admet le maire François Baroin, en regardant dans le rétroviseur.
L’élu est confiant sur la réussite de l’établissement, qui vise en premier lieu une clientèle d’affaires, mais aussi de touristes : « Troyes est dans une bonne dynamique touristique. Chaque année, il y a 4,5 millions de touristes et un million de nuitées dans l’agglomération. Investir dans un hôtel de nos jours à Troyes, c’est pertinent. Ici, près de la gare, ça l’est encore plus. »
L’Okko Hôtels Troyes Centre vient ainsi compléter une offre qui manquait sur l’agglomération, celle d’établissements de standing. « Il en faut pour tout le monde », poursuit le maire. « On a beaucoup de touristes qui arrivent de l’étranger. On a désormais pas mal d’Américains, d’Anglais, d’Allemands, de Belges… Mais aussi des gens qui viennent du Japon, de Chine ou d’Australie. La ville intéresse, car elle se confond avec l’histoire de notre pays et elle est attractive. Il ne peut pas y avoir que des hôtels cinq étoiles comme il ne peut pas y avoir que des deux étoiles, car c’est une population qui a du pouvoir d’achat. Un quatre-étoiles comme l’est positionné ce nouvel hôtel sera très utile pour l’attractivité de la ville de Troyes. »
Ouvert depuis le 9 juin 2025, l’Okko Hôtels Troyes Centre effectue, de l’aveu de Solenne Ojéa-Devys, la directrice générale du groupe hôtelier, un démarrage supérieur à la moyenne des établissements du même acabit. En plus des réservations, chaque jour, entre 10 et 20 chambres sont louées à la dernière minute par une clientèle de passage.
Allemands, Luxembourgeois et Danois figurent parmi les premiers clients étrangers à avoir franchi les portes de l’établissement en juin, avant le rush des vacances estivales. « La ville est extrêmement dynamique sur le plan touristique, mais aussi d’un point de vue business », souligne la directrice. « On a trouvé, à proximité de la gare, l’emplacement idéal. Okko Hôtels est une entreprise à mission. Nous sommes très engagés sur les sujets d’écologie. C’était essentiel d’être à proximité immédiate d’un transport vert. »
Après avoir fait le buzz avec sa terrasse panoramique d’une cinquantaine de mètres carrés, une première pour un hôtel à Troyes, Okko Hôtel Centre Troyes compte faire connaître la ville comme destination touristique. « Parmi nos 15 établissements en France, on a de la clientèle d’affaires, mais aussi de la clientèle de city trip, c’est-à-dire des gens ravis d’aller découvrir une ville française pour le week-end. Troyes a tout ce qu’il faut pour devenir une destination de week-end accessible en train », prolonge Solenne Ojéa-Devys.
Longtemps espérée, l’électrification de la ligne Paris-Troyes sera enfin une réalité à l’été 2028 et placera la préfecture de l’Aube à une heure de la capitale. Durant ces mois de juillet et août 2025, il faudra en revanche, en raison de travaux, effectuer une partie du trajet en bus, ou trouver une alternative. « Nous sommes des gens très patients et on réfléchit sur le long terme », temporise, sourire aux lèvres, la directrice générale du groupe hôtelier.
Le Parisien