« Un mouvement très suivi » : pourquoi les pilotes des hélicoptères du Samu sont appelés à une grève illimitée dès jeudi

Les pilotes des hélicoptères du Samu sont appelés à une grève illimitée dès ce jeudi 29 mai. Les syndicats réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires.
Par Le Parisien avec AFPLe syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle les pilotes d’hélicoptères du Samu à entamer dès ce jeudi une grève illimitée pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leurs salaires. « Nous nous attendons à un mouvement très suivi par les PNT (pilotes et assistants de vols) (…) et nous prévoyons que la majorité de la cinquantaine d’hélicoptères (français) soit arrêtée », a indiqué ce mardi auprès de l’AFP Silvain Gerbaud, président de la section hélicoptères du SNPL.
Selon le syndicat, la France compte environ 200 pilotes et autant de membres d’équipages techniques. Les pilotes d’hélicoptères du Samu français sont payés entre 20 % et 60 % moins cher que leurs collègues européens, d’après les estimations du SNPL. Autre syndicat du secteur, le syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile estime qu’un pilote du Samu débutant gagne 2300 euros nets pour un équivalent 35 heures, et peut espérer toucher 3100 euros en fin de carrière.
Mi-mai, le SNPL avait déjà annoncé une grève nationale entre le 29 mai et le 4 juin. Mais le syndicat a décidé d’allonger sine die le préavis, mécontent du dialogue jugé peu convaincant avec la ministre de la Santé Catherine Vautrin et son ministre délégué Yannick Neuder. Dans un communiqué daté du 27 mai, le SNPL a en effet dénoncé le « silence assourdissant, pour ne pas dire le mépris » de leurs « employeurs » et de leurs « responsables politiques ».
Le Samu recourt à des hélicoptères principalement pour transporter en urgence des patients vers un hôpital lorsque les secours en ambulance prendraient trop de temps. Ces missions sont assurées pour le compte des hôpitaux par des compagnies d’hélicoptères privées. Il en existe trois principales : les français SAF et HBG et le britannique Babcock.
Le Parisien