Un proche de Merz veut parler du gaz russe avec Moscou


Les conduites Nord Stream, reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique, sont à l’abandon depuis des explosions inexpliquées, en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine.
En Allemagne, un membre important du Parti conservateur du chancelier Friedrich Merz a appelé, dimanche, à des discussions avec Moscou sur une éventuelle relance du projet controversé de gazoduc Nord Stream 2 pour approvisionner l’Europe en gaz russe.
Ce projet est «une ouverture possible pour un dialogue avec la Russie», a plaidé, dans l’édition en ligne de l’hebdomadaire «Die Zeit», Michael Kretschmer, à la tête de l’État régional de Saxe et membre du parti CDU.
Maintenant le veto du gouvernement précédent sur la mise en service de ce gazoduc, Friedrich Merz s’était pourtant prononcé, début mai, contre toute remise en route de Nord Stream 2, déclarant qu’il «n’a actuellement aucune autorisation d’exploitation et que cela ne changera pas».
Voies de transit du gaz russe vers l’Europe, ces conduites reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique sont à l’abandon depuis des explosions inexpliquées, en septembre 2022, quelques mois après le début de l’offensive russe en Ukraine. Les deux canalisations du gazoduc Nord Stream 1, en service depuis 2011, ont été détruites, tandis qu’un tuyau de la seconde paire Nord Stream 2 (NS 2) semble intact. NS2, achevé en 2021, n’a jamais obtenu l’autorisation d’exploitation nécessaire pour commencer à acheminer du gaz, compte tenu de la montée des tensions avec la Russie, accusée de se servir des livraisons de gaz pour faire pression sur l’Europe et l’Ukraine.
Selon Michael Kretschmer, «soit on essaie, comme ça a été le cas jusqu’à présent, de forcer la Russie, soit on tente une approche positive». Il ajoute que ce gazoduc pourrait également être un moyen de lutter contre les coûts élevés de l’énergie, qui ont plombé l’économie allemande, particulièrement depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Il a toutefois admis que, pour l’instant, la plupart des autres responsables politiques allemands n’étaient pas prêts à changer de stratégie. (afp/ftr)
20 Minutes