Vosne-Romanée. Les joyaux de la Romanée-Conti sous le feu des enchères à Cannes

Mercredi 13 et jeudi 14 août, la maison Besch Cannes Auction mettra aux enchères des bouteilles parmi les plus rares et prestigieuses de Bourgogne. En vedette cette année : des bouteilles du domaine de la Romanée-Conti.
Chaque été, la Croisette devient, le temps d’un week-end, le théâtre d’une autre forme de luxe : celui des grands crus. À l’occasion des ventes de mi-août organisées par la maison de vente aux enchères Besch Cannes Auction, des milliers de bouteilles changent de mains.
Pour l’édition 2025, l’expert Pascal Kuzniewski met en avant le domaine de la Romanée-Conti « c’est le plus grand domaine du monde », affirme-t-il. romanée-conti, la tâche, grands échézeaux, richebourg… autant de noms qui font rêver les amateurs du monde entier. Implanté depuis le XVIIe siècle sur un peu plus de 25 hectares, le domaine produit huit grands crus célèbres pour leur finesse et leur longévité, sous la co-gestion d’Aubert de Villaine.
Obtenir une bouteille directement du domaine relève souvent du parcours du combattant : les allocations sont limitées et réservées des années à l’avance. « Heureusement, les ventes aux enchères offrent une alternative », explique Pascal Kuzniewski.
Les vins de Bordeaux ont perdu des acheteurs à cause de prix devenus trop élevés. J’espère que la Bourgogne ne commettra pas la même erreur.
Pascal Kuzniewski, expert agréé auprès de Besch Auction
Les lots proposés à Cannes proviennent à la fois de particuliers et de professionnels, jamais directement du domaine, mais tous font l’objet d’une vérification rigoureuse des conditions de conservation. « C’est une question de qualité », insiste l’expert. « Certaines personnes vendent parce qu’elles déménagent, d’autres parce qu’elles ne consomment plus, ou encore par besoin financier. Il ne s’agit pas toujours de spéculation ». Les millésimes présentés s’échelonnent de 1981 à environ 2015.
Pascal Kuzniewski observe une évolution nette du marché : « il y a vingt ans, 90 % des bouteilles vendues aux enchères étaient des bordeaux. Aujourd’hui, les bourgognes dominent les catalogues, portés par une qualité accrue et une renommée croissante. » Mais l’expert met en garde : « Les vins de Bordeaux ont perdu des acheteurs à cause de prix devenus trop élevés. J’espère que la Bourgogne ne commettra pas la même erreur. »
Les vins de Bourgogne, plus fragiles, nécessitent un contrôle accru lors du stockage et du transport. Chaque lot est accompagné d’informations précises sur la cave de conservation. « L’avantage de ses ventes aux enchères, c’est la confrontation entre l’offre et la demande. Cela permet aux vignerons de voir le prix que certains clients peuvent mettre dans leur vin », explique Pascal Kuzniewski.
Le Bien Public