"Quand le PSG t’appelle tu ne peux pas dire non": le Raphaëlois Noah Gaudin de retour en France après une saison pleine

L’été a été animé pour le Raphaëlois Noah Gaudin (26 ans). Transféré il y a quelques jours au PSG en provenance de Skjern, le demi-centre (1,97m) a multiplié les allers-retours entre le Danemark et la France. Le désormais international est revenu sur sa saison riche en émotions.
Vous terminez la saison meilleur buteur du championnat danois avec 216 buts. C’est votre plus belle saison?
J’ai été plus constant par rapport à mes premières années. Déjà la saison dernière, je me sentais bien. Je me suis concentré sur ce qui marchait. Sur chaque match, j’arrivais à être plus calme, prendre les situations qui me correspondaient le mieux. J’ai eu de très grosses responsabilités en jouant quasiment une heure à chaque match en attaque et en défense. Je pense avoir franchi un cap.
Avez-vous des regrets d’avoir terminé deuxième des play-offs derrière Aalborg après avoir battu GOG en demi-finale?
On n’a pas forcément fait la saison régulière que l’on voulait en terminant 8e. On a été trop irréguliers. On a battu les favoris en demi-finale. La finale a été compliquée. Ils ont deux joueurs internationaux par poste, Niklas Landin dans les cages… Contre eux, si tout n’est pas parfait…
Avec le recul, partir au Danemark, c’était l’endroit parfait pour se développer?
Mon choix a surpris. Dans ce championnat, il y a beaucoup de joueurs étrangers. Ils ont beaucoup de jeunes qui ont des responsabilités très tôt. SønderjyskE m’a donné beaucoup de temps de jeu et beaucoup de responsabilités.
Après deux titres de champion du monde chez les jeunes, vous découvrez la grande équipe de France en mars...
J’ai joué le premier match à Lyon alors que Romain Lagarde était en tribune. On a inversé sur le second match. Beaucoup de choses se sont passées en peu de temps. Ma famille était là. C’était une récompense aussi pour eux. J’étais content que l’on soit ensemble pour ce moment. Quand tu arrives, le sélectionneur te remet un maillot pour te féliciter. C’est un moment fort de voir son nom sur le maillot. Je n’oublierai pas La Marseillaise. Tu prends conscience de ce qui t’arrive après coup.
Puis, l’occasion se représente...
Je joue les deux matchs contre la Suède et la Norvège et j’inscris mon premier but. Je joue demi-centre donc c’est beaucoup de nouveaux trucs… Il y a un temps d’adaptation au système. ça met un peu de temps. Mais il ne faut pas que ça soit trop long car tu ne sais jamais quand sera la prochaine. J’espère y retourner vite.
Vous venez d’être transféré à Paris: racontez-nous comment vous avez vécu cet été…
Il y avait des discussions avec Paris pour 2026. Quand Jacob Holm s’est blessé au tendon d’Achille, le PSG a voulu me récupérer tout de suite. Skjern ne voulait pas me lâcher sans trouver de remplaçant. J’ai eu le temps de partir en vacances à New York. On s’est beaucoup appelé avec mon agent. L’accord a été trouvé le 10 juillet.
Comment vous-êtes vous décidé?
Depuis mon départ d’Aix à SønderjyskE, j’ai voulu à chaque fois franchir une étape. À Skjern, j’ai joué l’Europe avec un gros rôle. Alors, quand le PSG m’a appelé, il n’y avait aucune raison de dire non à un club onze fois champion de France consécutivement et qui joue la Ligue des Champions.
Dans quel rôle allez-vous être?
J’ai parlé avec l’entraîneur (Stefan Madsen). Il était à Aalborg et avait l’équipe du Danemark chez les jeunes contre qui je jouais. On s’est toujours bien entendu. J’y vais comme demi-centre pour faire la doublette avec Luc Steins. Je veux avoir un rôle dans cette équipe. Où que j’aille, j’ai envie de m’imposer.
Quels objectifs vous êtes-vous fixés en signant là-bas?
Il faut que je me mette à la hauteur du club et de sa philosophie: aller au bout dans toutes les compétitions. Paris est un bon club pour ne pas se mettre de limites.
Revenir en France était le plan initial?
Mon plan était d’aller jouer dans le championnat allemand. La Bundesliga est le championnat qui me fait rêver. J’ai eu des possibilités mais j’ai préféré me développer à Skjern. Je ne me suis jamais fermé de porte. Mais quand le PSG t’appelle, tu ne peux pas dire non.
Vous allez vite revenir à Saint-Raphaël, avec une rencontre de Starligue dès la 2e journée...
C’est un des premiers trucs que j’ai regardé avec mes parents (son père Christian est directeur sportif du SRVHB). C’est marrant que ce soit aussi tôt. J’ai commencé à 4 ans ici. Je connais tout le monde. J’espère quand même gagner, même si c’est mon club formateur et qu’il y a conflit familial. ça va être spécial.
Var-Matin