À un mois du Mondial, tour de chauffe pour les équipes de France jeunes de bridge à Antibes

Pour les néophytes que nous sommes, le bridge, c’est comme entrer dans un monde parallèle. Avec ses propres codes, son propre langage, avec une connivence certaine entre les joueurs. Bref, pas simple pour tenter d’expliquer ce jeu, presque un sport de concentration, de calcul, sans oublier une bonne condition physique indispensable. Nous avons profité de la tenue du 75e festival international de bridge d’Antibes-Juan-les-Pins, aux Espaces du Fort Carré, pour rencontrer l’entraîneur national jeunes, Christophe Oursel, ainsi que plusieurs joueurs de l’équipe de France U21 (moins de 21 ans).

"Le bridge? C’est un jeu de cartes, comme la bataille, avec l’objectif d’avoir plus de levées que ses adversaires. On y joue deux contre deux, glisse le coach, avant de poursuivre. Venir ici est important,. Les jeunes jouent contre des étrangers [Tunisiens, des Canadiens, Néerlandais, Roumains, Polonais, Suisses, Italiens, Autrichiens, Belges, Danois, Anglais, Uruguayens, Norvégiens, Australiens, Allemands...] c’est une expérience intéressante, surtout à un mois du championnat du monde par équipes, en Italie. Nous avons de très bons résultats chez les jeunes, on attend au moins des demi-finalistes pour certains… et d’autres devront acquérir de l’expérience!"

Un entraînement grandeur nature

À Antibes, le rythme est intense avec les rencontres l’après-midi, après le débriefing du matin. Des jeunes encadrés par deux coachs, qui enchaînent les mènes, un véritable entraînement grandeur nature avant le championnat du monde, puis le championnat d’Europe par pair.

"Cela demande beaucoup de concentration, d’application et de motivation" pour la compétition mais en tant que loisirs, on peut apprendre rapidement les bases pour commencer à "s’amuser." À l’image d’Eulalie (18 ans), Clément (17 ans) et Élise (18 ans), membres de l’équipe de France U21 et U26.

"J’ai commencé le bridge il y a deux ans car mon frère y jouait. J’ai été intrigué et cela m’a plus de suite, explique Clément. On est très bien suivi avec des cours toutes les semaines et différents stages. Aujourd’hui, c’est 100% bridge, on apprend tous les jours, on se perfectionne et on passe de bons moments ensemble." Même son de cloche pour Eulalie, qui a découvert sa discipline de prédilection à l’âge de 7 ans dans une famille joueuse de bridge: "J’aime le côté logique, compétitif et le fait de voyager partout. Je participe à des colonies de vacances bridge et montagne!" La jeune fille donne même des cours au collège. Une vraie passionnée.

"Beaucoup de stratégie et très peu de hasard"

Enfin, Élise, joueuse de haut niveau aux échecs, a bifurqué (pour l’instant?) vers le bridge avec succès. Championne d’Europe en titre chez les moins de 26 ans, la Lyonnaise est ambitieuse pour les Monde. "Ce serait sympa d’être sur le podium! J’ai découvert le bridge à 13 ans, au collège. J’aimais déjà bien jouer aux cartes. Le bridge est un jeu intéressant avec beaucoup de stratégie, très peu de hasard."

Pour le découvrir, il existe le petit bridge dès 6 ans et le mini-bridge, que l’on peut voir dans les collèges. Sans oublier des tutos ou des interventions dans les écoles.

75e Festival international de bridge aux espaces du Fort Carré, Entrée libre et gratuite. Le programme: Open par paires aujourd’hui, vendredi et samedi à 16 heures. Dimanche dès 15 heures.