A Wimbledon, l’interruption vespérale des matchs fait débat

Et pour soixante-dix secondes de plus. Stoppé net, la veille, alors qu’il s’apprêtait à servir pour conclure sa partie face à l’Australien Rinky Hijikata, Ben Shelton n’a pas traîné, vendredi 4 juillet, pour boucler l’affaire, et se qualifier pour le troisième tour du tournoi de Wimbledon. Comme de nombreux autres joueurs et joueuses, depuis le début du tournoi du Grand Chelem britannique, le jeune Américain avait été contraint d’interrompre sa partie, l’arbitre estimant que la luminosité n’était plus suffisante. Une spécificité du plus ancien tournoi du monde, qui demeure « empreint de traditions », soufflait Jakub Mensik, 19 ans, qui foule le gazon de Wimbledon pour la deuxième fois de sa carrière. « On voit à quel point le tournoi est historique. Il y a presque des “lois” qui ont préservé le tournoi tel quel au fil des décennies », ajoutait le jeune Tchèque en amont de son premier match, mardi.

Des traditions, comme l’obligation de porter une tenue entièrement blanche pour les joueurs et joueuses – instaurée en 1963 –, qui font du tournoi le Majeur le plus prestigieux du circuit, aux yeux de nombreux joueurs. Mais d’autres règles suscitent la controverse, à commencer par l’interruption des matchs dès la tombée de la nuit. Alors que les autres tournois du Grand Chelem ont muni tous leurs courts de système d’éclairage – et prévoient même des sessions nocturnes – les courts annexes de Wimbledon sont plongés dans l’obscurité à la nuit tombée, obligeant à suspendre les rencontres.

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