Amélie Oudéa-Castéra seule candidate en lice pour la présidence du Comité national olympique et sportif français après le retrait de son adversaire
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Face à ce qu’il voit comme une «iniquité manifeste» entre leurs deux candidatures, l’adversaire d’Amélie Oudéa-Castéra a jeté l’éponge. Dans un message posté ce samedi 7 juin à 5 heures du matin sur son LinkedIn, le président de la Fédération française de baseball softball, Didier Séminet, a annoncé son retrait de la course pour la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). «Devant les conditions jugées légales engendrées par la candidature de celle qui était ministre des Sports il y a quelques mois, j’ai pris la décision, avec regret mais avec un esprit de responsabilité et de fidélité aux valeurs du mouvement sportif, de retirer ma candidature», a-t-il ajouté.
A l’origine, Didier Séminet aurait dû affronter le président de la fédération de triathlon, Cédric Gosse, mais l’arrivée tardive dans le jeu de l’ancienne tenniswoman et haute fonctionnaire avait rebattu les cartes, ce dernier se rangeant derrière sa candidature.
Le président de la Fédération française de baseball softball et ses soutiens tentaient depuis de faire valoir que les dés étaient quelque peu pipés, étant donné qu’Amélie Oudéa-Castéra était ministre des Sports il y a sept mois à peine.
Cette dernière avait répliqué que la Haute Autorité à la transparence de la vie publique (HATVP) l’avait bien «autorisée à avancer dans son projet de candidature» et que le comité de déontologie du CNOSF l’avait validée «sans réserve». «Dans la foulée, explique l’Equipe, AOC avait préparé une tribune de soutien [à sa candidature] signée par 60 fédérations, dont 25 olympiques, qu’elle était prête à publier dans les prochaines heures.»
Jeudi, le président d’honneur du CNOSF, Denis Masseglia, avait quant à lui adressé une lettre aux membres de l’assemblée générale de l’instance, se disant selon France Info «surpris» de voir Amélie Oudéa-Castéra «solliciter les voix des Fédérations avec lesquelles elle a eu des relations de demandeur à décideur durant son mandat de ministre des Sports, et qui plus est des Jeux olympiques et paralympiques», fustigeant «le cas de certaines [fédérations] où elle a été directement impliquée dans le changement de gouvernance» et évoquant auprès de l’Equipe des «éventuels conflits d’intérêts».
Le match est donc gagné par avance pour Amélie Oudéa-Castéra, qui se retrouve seule en lice pour succéder à David Lappartient le 19 juin. Trop facile.
Libération