Basket : «Je n’ai pas les mots justes pour décrire ce que je ressens», le MVP de la finale TJ Shorts aux anges

TJ Shorts (meneur du Paris Basketball, après le titre de champion de France ) : «Ça a été un long parcours. Je n’ai pas les mots justes pour décrire ce que je ressens, je pleure, je suis heureux, je partage avec les fans, je suis fatigué, je veux de l’eau… Le sentiment est exceptionnel. Finir avec le trophée avec ces gars, je m’en souviendrai pour le reste de mes jours. La blessure à la cheville ? Ça arrive, tout le monde a des blessures, mentalement je devais m’ajuster. Je n’avais pas joué mes meilleurs matchs à Monaco, c’était clair. Je ne voulais pas terminer comme cela. Par chance, on a mené 2-0 dans la série et j’ai pu réécrire l’histoire, recommencer sur une page blanche. Ma cheville est encore douloureuse. Mais mentalement, j’ai pu me challenger pour ne pas y penser, ne pas m’en servir d’excuse, changer mon body language. Je suis arrivé avec un tout autre état d’esprit. J’ai tout donné pour l’équipe. Dans tous les cas, je ne veux jamais me servir des blessures comme d’une excuse.

Quand on était menés de 10 points, je suis resté optimiste et calme. On a vécu tellement de choses pendant toute la saison avec le groupe, l’Euroligue, gagner la Coupe de France, perdre en Leaders Cup… On était bâtis pour ce moment. On savait qu’on avait de bons tirs. Si on faisait les stops, je savais qu’on ferait ce qu’on a fait toute la saison, jeu rapide, déterminer les bons match-ups. Avec les supporters derrière nous, ça nous a poussés. C’était important d’avoir terminé la saison régulière en tête pour avoir ce match 5 à la maison.»

Tiago Splitter (entraîneur du Paris Basketball) : «Je voudrais féliciter Monaco, un grand adversaire, finir au match 5 c’était bien pour la ligue, le basket français, le match était fou. On a bien commencé, Monaco a trouvé des failles dans notre défense, on s’est ajusté, j’ai essayé de gérer les minutes en vue de la fin, ce que je ne fais pas d’habitude… (...) C’était une année exceptionnelle. Je suis tellement heureux et reconnaissant d’avoir eu cette opportunité en tant que coach débutant. Un peu de peur à -10 ? Oui... Je pensais aux différentes options. Les ajustements à faire. Les deux équipes étaient fatiguées, ça a été une bataille, ça a fini comme un jeu d’échecs. TJ Shorts ? Il était blessé à la cheville aux matchs 3 et 4. Je lui ai dit qu’on avait besoin de lui au niveau des deux premiers matchs de la série. Les grands joueurs se montrent dans ce genre de match. Il l’a fait. Je ne sais pas dans quel état est sa cheville maintenant (sourire). Il a été incroyable. Nadir Hifi ? Je lui ai demandé de rentrer et de tuer le match à la fin. (…) Ces gars ont une mentalité différente, ils sont spéciaux et différents, je n’ai jamais vu un groupe comme ça.»

Propos recueillis en conférence de presse